L’Argentine paralysée par une nouvelle grève générale contre la politique de Javier Milei
Une deuxième grève générale depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei en décembre dernier a eu lieu jeudi en Argentine.
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L’Argentine a connu une nouvelle journée de grève générale, jeudi 9 mai, la deuxième depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei il y a cinq mois. Les trois plus grands syndicats argentins, dont la CGT, ont massivement participé à cette démonstration de force. Le pays était paralysé, sans transports, sans commerces et sans services publics pour protester contre les licenciements dans la fonction publique et la perte de pouvoir d’achat.
Un jeudi qui ressemblait à un dimanche dans les rues de Buenos Aires : pas de bus, petits commerces aux rideaux de fer baissés, bureaux de poste, banques et écoles fermés. Hector Daer, secrétaire général de la CGT, s’en est félicité jeudi lors d’une conférence de presse : « Nous avons fait grève parce que l’ajustement pèse sur les retraités, sur les secteurs les plus vulnérables. Cette mesure a été un succès et elle doit attirer l’attention des autorités, qui devraient changer de direction pour remédier à la détérioration sociale de ces derniers mois. »
Une prochaine mobilisation annoncée pour la fin du mois
Pour Manuel Adorni, le porte-parole du gouvernement, cette grève nuit aux travailleurs. « C’est une grève clairement politique, incompréhensible et insensée, car beaucoup de gens vivent dans la pauvreté et doivent aller travailler chaque jour pour pouvoir manger. Les syndicats ont donc trahi les travailleurs qui voulaient aller à leur travail mais qui ne pouvaient pas C’est une attaque contre leur économie quotidienne et contre leur liberté. il croit.
Depuis l’arrivée de Milei, 15 000 fonctionnaires ont été licenciés, plus de 1 000 chantiers publics ont été interrompus et l’inflation est de 55 % pour la seule année 2024. Mais le président, avec son image à 50 % positive, entend poursuivre son ajustement. La CGT prévoit déjà une nouvelle mobilisation pour la fin du mois.