Nouvelles sportives

L’argent pour les Bleus nettement battus par la Norvège en finale des JO de Paris 2024

Quelle que soit l’issue, elle ne pouvait qu’attiser l’intense rivalité liant la France et la Norvège au sommet du handball féminin ces dernières saisons. Et réserver des larmes de joie, l’une après l’autre, à l’une comme à l’autre. Cette fois, elles auront roulé sur les joues des Norvégiennes, victorieuses (29-21) des championnes en titre, en finale des Jeux olympiques de Paris, samedi. Malgré un départ bien plus fort qu’en demi-finales face à la Suède, les Tricolores ont fini par payer leur incapacité à prendre le large quand l’occasion s’est présentée et à conserver une certaine réussite offensive.

Une revanche pour la Norvège, battue après prolongation en finale des Championnats du monde il y a huit mois. Les coéquipières de Stine Oftedal renouent avec l’or olympique, qu’elles n’avaient plus remporté depuis Londres en 2012, où elles avaient parfaitement défendu leur couronne conquise à Pékin en 2008 pour la première fois de leur histoire. A Tokyo en 2021, le Comité olympique russe avait brisé les rêves norvégiens en demi-finale (27-26). Les Scandinaves avaient quelque peu atténué leur déception en ne faisant qu’une bouchée de la Suède, la matraquant 36-19 dans le match pour le bronze.

Comme à Rio, les joueuses d’Olivier Krumbholz décrochent l’argent et récoltent la 15e médaille internationale pour l’équipe de France féminine de handball depuis 1999.

Le match : 29-21

Pour espérer exister face à leurs meilleures ennemies, les Bleues n’ont pas pu se permettre l’anémie offensive et les pertes de ballons (5) qui avaient plombé leur entame en demi-finale. Chloé Valentini en joueuse sournoise sur l’aile, Laura Flippes en puissance, et Pauletta Foppa, qui avait beaucoup souffert en pivot et en marquant contre la Suède (0/2), se sont présentées à l’heure pour épauler Tamara Horacek. Ajoutez à cela un grand sérieux défensif pour protéger l’impériale Laura Glauser dans le but (4 arrêts) qui s’opposait d’entrée à Henny Reistad, et les Bleues menaient 3-0.

Mais rien n’est jamais simple face à la Norvège, qui a profité de cinq minutes d’incertitude, avec notamment des un contre un ratés, deux tirs sur les poteaux, trois arrêts de Katrine Lunde, trois ballons perdus français, pour revenir dans le droit chemin. Aux commandes, le trio infernal composé de Nora Moerk (3/6 au tir), Henny Reistad (8/12), puis Stine Bredal Oftedal (5/6), a permis aux vice-champions du monde de mettre en place le va-et-vient attendu. La troisième, demi-centre star et future retraitée, a même inscrit un missile, tordu d’un délicieux coup de poignet, juste avant la pause pour permettre à son équipe de rentrer aux vestiaires avec un petit break (15-13).

69

C’est le taux de réussite au tir des Norvégiennes, contre 49 pour les Françaises. Trois Scandinaves ont terminé à 100% : Brattset Dale (6/6), Camilla Herrem (3/3), Sanna Solberg-Isaksen (2/2).

Savoir que les Norvégiens se font un plaisir d’écraser les espoirs adverses dès les premières possessions de la seconde période, ce qu’ils avaient très bien fait face au Danemark en demi-finale, ne suffit pas à rompre le charme. Les trois buts encaissés d’entrée par une défense bleue débordée en sont une nouvelle preuve.

Et les déboires français ne faisaient que commencer. Passe de Flippes interceptée en contre-attaque, ballon de Sako renvoyé vers le gardien adverse sur une passe vite jouée, ballon perdu par Nze Minko… les Bleus, incapables de créer le moindre tir facile, offraient un nombre de cadeaux rédhibitoires face à une telle voracité. L’écart montait rapidement à -3, puis -6.

L’échec des créatrices françaises, d’une Tamara Horacek muselée (alors qu’elle avait été impériale pour le reste du concours 4/9), d’une Estelle Nze Minko (0/4) et de Méline Nocandy (1/1), les a empêchées d’inverser la tendance. C’était bien trop pour réussir à faire échouer cette Norvège. Celle de la légende Stine Oftedal (32 ans), qui a remporté à Paris, la dernière récompense qui manquait à son immense palmarès.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
Bouton retour en haut de la page