L’Arcom perquisitionne une centaine de sites illégaux diffusant la Ligue 1
La police de l’audiovisuel et du numérique a bloqué pas moins de 104 sites illégaux le week-end dernier, lors de la troisième journée du championnat de France de football.
L’étau se resserre sur les sites piratant les diffusions de la Ligue 1. Le week-end dernier, à l’occasion de la troisième journée du championnat de France de football, l’Arcom a mené une opération d’envergure. Au total, le gendarme de l’audiovisuel et du numérique a bloqué pas moins de 104 sites illégaux, selon les informations révélées par Capital et confirmé à Figaro.
Dans le détail, 101 sites ont été bloqués vendredi avant le début du week-end de Ligue 1 et 3 autres dimanche, juste avant le match Lille-PSG, précisent nos confrères. Au total, depuis le début de la saison 2024-2025 de Ligue 1 (et Ligue 2) mi-août, 174 noms de domaine ont été bloqués, indique l’Arcom. Dont 133 sites sur notification par l’Arcom aux fournisseurs d’accès à internet (FAI) après une demande des ayants droit, soit les diffuseurs DAZN et beIN Sports. Par ailleurs, 41 sites relèvent de la décision judiciaire initiale, prise par le tribunal judiciaire de Paris début août, en amont de la saison de football.
UN « Nouvelle victoire juridique dans la lutte contre le piratage » accueilli par la Ligue de football professionnel (LFP) à la mi-août. « Pour cette saison, grâce à un changement de stratégie juridique, la LFP a obtenu pour la première fois, le 2 août, une injonction préventive »la Ligue souligne Figaropermettant « mettre en œuvre des mesures de blocage dès le premier jour ». « Jusqu’à présent, il n’avait pas été possible de mettre en place des mesures de blocage avant la 7e journée du championnat de Ligue 1 »souligne la LFP.
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Environ 3 300 noms de domaine bloqués entre 2022 et 2023
On peut donc s’attendre à ce que le nombre de blocages de sites de streaming illégaux bondisse cette saison. En 2023, quelque 2 000 noms de domaine ont été mis hors service, et près de 1 300 en 2022, année de l’entrée en vigueur d’un dispositif, inscrit dans la loi, de lutte contre le piratage sportif. Il permet « les titulaires de droits sportifs (fédérations sportives et organisateurs d’événements sportifs, ligues sportives professionnelles, diffuseurs, etc.) (…) à empêcher l’accès depuis le territoire français à des services diffusant illicitement des compétitions ou des événements sportifs ou dont l’objectif principal ou l’un des objectifs principaux est une telle diffusion »explique l’Arcom dans son rapport annuel 2023 sur la lutte contre le piratage des contenus sportifs et culturels, publié en avril dernier.
Arcom révèle les chiffres du blocage « regrouper les sites de streaming en direct habituels et les noms de domaine qui permettent de télécharger des playlists »détaille l’autorité avec la Figaro. Comme l’explique la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), « On parle à la fois de sites de streaming en direct, qui représentent la majorité des noms de domaine, et aussi de noms de domaine qui correspondent à des serveurs de distribution IPTV »Pour « Télévision sur protocole Internet »une technologie de diffusion sur Internet qui donne accès à des centaines de chaînes du monde entier. « Le streaming en direct a considérablement diminué, tandis que l’IPTV gagne en importance »explique Arcom. Parallèlement, un autre moyen de piratage prend de l’ampleur : la diffusion via des chaînes Telegram illicites. Un véritable jeu du chat et de la souris entre les pirates d’un côté, et les régulateurs et les diffuseurs de l’autre.
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