l’archipel « n’aura pas les ressources financières pour indemniser aussi bien les entreprises que les personnes ayant perdu leur emploi », assure le maire de Boulouparis
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Pascal Vittori, président de l’association des maires de Nouvelle-Calédonie, témoigne sur le plateau d’info 19/20, vendredi 17 mai, alors que les émeutes se poursuivent sur l’archipel.
Quelle est la situation en Nouvelle-Calédonie au soir du vendredi 17 mai ? « C’est un peu plus calme, mais c’est quand même très tendu »» précise Pascal Vittori, président de l’association des maires de l’archipel.
Alors que le gouvernement a promis un pont aérien pour acheminer les produits essentiels, il y a urgence selon l’édile. « Nous commençons à être en rupture de stock dans les magasins de nourriture, mais aussi de produits très nécessaires aux nourrissons, comme le lait et les couches. Nous commençons également à manquer de médecine. »explique-t-il, ajoutant qu’une personne « qui devait être dialysé a été retrouvé mort à son domicile ». L’île est également en panne d’essence.
La Chambre de Commerce locale estime les dégâts à 200 millions d’euros. 80 à 90 % de la chaîne de distribution commerciale à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) est entièrement détruite. « Plusieurs milliers de Calédoniens vont se retrouver directement au chômage. La Nouvelle-Calédonie n’aura pas les ressources financières pour indemniser les entreprises et les personnes ayant perdu leur emploi. »explique Pascal Vittori, qui demande « Des aides de l’État pour relancer l’économie calédonienne ».