l’arbitre de OM-PSG explique le rouge (contestable) de Beraldo et le but refusé à Veretout
Benoît Bastien s’est confié à Amazon Prime Video après la Classique remportée par le PSG dimanche soir.
« J’ai hâte de revoir les images… » A défaut de critiquer l’arbitrage de Benoît Bastien, Jean-Louis Gasset a émis de sérieux doutes. Les Parisiens auraient pu faire de même. « Je ne parle jamais d’arbitrage », a éludé Luis Enrique. Deux décisions arbitrales ont marqué dimanche soir, lors de la victoire 2-0 du PSG sur le terrain de son meilleur ennemi marseillais. Une fois n’est pas l’usage, et c’est assez rare pour être salué, a expliqué Benoît Bastien sur Amazon Prime Vidéo.
La première décision qui fera jaser concerne l’expulsion de Lucas Beraldo à la 41e minute. Averti dès la 15e minute, le défenseur parisien repousse Pierre-Emerick Aubameyang avec son bras, le long de la ligne médiane. Cela vaut probablement la peine d’adopter une deuxième loi anti-jeu jaune. Sauf que ledit Monsieur Bastien s’est abstenu. « Au début, je ne vois pas le bras de Beraldo pousser Aubameyang, je suis masqué », il a dit. Le carton jaune était bien brandi, mais destiné à… Lucas Hernandez, en guise de protestation. M. Bastien s’apprêtait à relancer le match lorsqu’il a posé la main sur le casque : il avait été appelé du côté vidéo. Le Var au travail.
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Malgré la distance, une nette occasion de but a été stoppée par l’intervention illégale de M. Beraldo.
Benoît Bastien
« Au début, j’ai été alerté par mon assistant qui m’a dit qu’il y avait une erreur de Beraldo qui avait poussé M. Aubameyang. De par son positionnement, il est le mieux placé pour identifier cette bousculade, au sens des lois du jeu, qui lui fait perdre sa capacité à jouer l’action par la suite. Ensuite, je suis justement alerté par mon arbitre assistant vidéo car il s’agit d’un potentiel carton rouge. Après avoir visionné les images, pour moi, il est évident que cette faute doit être punie par l’annihilation d’une nette occasion de but. Il est évident. Le critère numéro 1 est la position des défenseurs capables d’intervenir. Au moment de la faute, la dynamique de l’action vers la profondeur, la capacité du joueur offensif à pouvoir poursuivre l’action, contrôler le ballon, et l’absence d’un défenseur capable d’intervenir, sont les critères qui permettent, malgré la distance, pour dire qu’il y a une nette occasion de but stoppée par l’intervention illicite de M. Beraldo », décrypte Benoît Bastien. Cette notion de distance est très relative. Plusieurs Parisiens ont eu tout le temps de revenir…
Et M. Bastien poursuit, toujours au sujet de Lucas Beraldo : « Je pense, je suis convaincu au moment où je prends la décision que s’il n’y a pas cette faute, il y a une nette opportunité de marquer. Le défenseur parisien le plus proche se trouve encore sur la ligne médiane au moment de la faute. Sa distance m’amène à conclure qu’il n’était pas capable d’intervenir. De quel acte. On soulignera tout de même que l’usage du Var lui a interdit de montrer un deuxième carton jaune. C’était rouge ou rien. Ne pas faire sortir le deuxième jaune était sans doute une erreur. Cela ne veut pas dire qu’il faut en commettre un autre… En tout cas, cette séquence a beaucoup irrité Luis Campos à la pause.
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Henrique reste fidèle à Donnarumma
La deuxième situation chaude, c’est ce but refusé à Jordan Veretout pour l’OM à la 51e minute. L’attaquant marseillais Luis Henrique a été pénalisé pour une position de hors-jeu, lui qui campait juste à côté de Gigio Donnarumma, le gardien parisien. « Au moment de la frappe, Luis Henrique est clairement en position de hors-jeu. De par sa très grande proximité avec le gardien parisien, il influence forcément sa capacité à intervenir. Par conséquent, le but est refusé car, selon les lois du jeu, un joueur qui influence la capacité d’intervention d’un adversaire, sa position devient punissable., analyse Benoît Bastien. Une action qui aurait pu tout changer. « Je pense que c’est discutable… Là, ça change tout le match, on égalise, on les met dans leurs 30 mètres, on passe par les côtés… Je pense qu’on pourrait gagner. D’où le fait qu’il y ait de la frustration”, pestait Gasset. Pas de Var ici. Mais les débats…