« L’arbitre aurait dû nous accorder un essai de penalty », déplore le Stade Français après son élimination
Après l’élimination serrée de son équipe face à l’UBB, l’entraîneur parisien, Laurent Labit, a remis en question les décisions de M. Brousset, « un élément de plus contre nous ».
Envoyé spécial à Bordeaux
Est-ce une demi-finale comme votre saison, forte sur les buts et mauvaise offensivement ?
Laurent Labit : Tout le monde a vu les conditions de jeu. On n’allait pas s’exposer… On a joué avec les qualités qui sont les nôtres. Nous avons malheureusement mal débuté le match en donnant facilement le score à l’UBB en raison de notre indiscipline. Nous avons bien réagi mais nous n’avons pas marqué sur notre très bonne occasion offensive juste avant la mi-temps. Mais il y a des fautes répétées aux cinq mètres – j’en compte 6. On savait qu’il y aurait beaucoup d’éléments contre nous. On connaissait le terrain, les supporters, mais on n’en avait pas identifié d’autre au départ. Et ça a été un gros problème pour nous tout au long du match, notamment dans les dernières minutes avec une décision très difficile à accepter. Ne pas nous donner de penalty sur un maul qui rentre dans le but. Des éléments contraires donc, mais je suis fier de mon équipe, de ce qu’elle a accompli avec presque tout contre nous. C’est difficile, c’est cruel mais c’est le plus haut niveau. L’UBB avait besoin de quatre demi-finales pour atteindre la finale ; On va essayer de gagner le droit, la crédibilité pour avoir le coup d’accélérateur qui nous permet de gagner ces matches…
Selon vous, l’arbitre aurait dû vous accorder l’essai de penalty qui lui aurait permis d’aller en prolongation ?
Oui ! A la place, on marque sur corner avec une transformation bien plus difficile… Vendredi soir, le Rochelais Nowell a écopé d’un carton jaune dès sa première faute anti-jeu. Pour nous, il en a fallu six à la fin de la première mi-temps et trois en fin de match pour que l’arbitre donne finalement un carton jaune. Mais toujours pas d’essai de penalty… C’est compliqué pour mes joueurs. Il y a beaucoup d’incompréhension sur les décisions de l’arbitre. Même si on a conscience d’avoir donné des points trop facilement à Bordeaux et de ne pas avoir marqué ce qu’on aurait dû marquer.
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Joris Segonds semblait dévasté après l’échec de sa transformation…
C’est difficile pour lui. Mais il a si souvent fait gagner l’équipe. Ce serait un raccourci pour lui faire assumer la responsabilité de la défaite de ce soir. Ses coéquipiers sont allés le voir tout de suite pour lui dire qu’on gagne ensemble et qu’on perd ensemble… Il y a d’autres facteurs qui expliquent notre défaite : notre mauvais départ, notre discipline, notre manque de réalisme au pied comme à la main. C’est dans ce secteur (jeu offensif, NDLR) que c’est nous qui devons progresser le plus, c’est une évidence. Ce sera notre objectif pour la saison prochaine. Nous sommes très forts sur les buts, sur notre défense, il faut maintenant être plus juste avec le ballon. Nous connaissons nos domaines de travail et nous y travaillerons.
« Rory Kockott a alterné entre le bon et le moins bon, peut-être qu’il n’était pas au niveau attendu ce soir… »
Rory Kockott ne passait pas une bonne journée…
Rory, nous le connaissons tous. Il alternait entre le bon et le moins bon. Comme il est souvent dans le collimateur, même quand il se passe des choses à son encontre, l’arbitre a du mal à les identifier. Mais il a joué Rory pour nous toute la saison, il nous a aidé, il nous a mené jusqu’ici. Peut-être pas au niveau attendu ce soir mais, tout au long de la saison, il a été au niveau qu’on attendait de lui.
Y a-t-il encore une fierté pour votre première saison à la tête du Stade Français ?
Tout le club est fier de cette première saison pour nous (Labit et Ghezal, NDLR). Il s’agit d’une continuation du travail réalisé les saisons passées par le staff précédent. C’est tout un club qui retrouve ses couleurs et sa place. La SFP doit pouvoir jouer le titre chaque saison. Je suis également fier de voir l’enthousiasme grandir autour de notre équipe. Mais ce n’est pas assez. Il y a ceux qui racontent l’histoire et ceux qui l’écrivent. Nous voulons l’écrire.
Propos recueillis en conférence de presse