Google Maps a ajouté une fonctionnalité communautaire en France pendant un mois, ce qui a rendu l’application illégale. Il s’agissait bien sûr de signaler les radars.
Pendant une courte période, de juin à fin août 2024, l’application de navigation et de cartographie GPS Google Maps était illégale en France. En ajoutant des fonctionnalités de signalement communautaire (accidents, ralentissements, etc.) pour s’inspirer de Waze (qui appartient à Google), l’entreprise a laissé passer cette possibilité signaler les radars mobiles. Pas de subterfuge, pas de nom de code : il était clairement écrit « radar mobile « , comme l’ont repéré nos confrères de Frandroid.
La petite icône bleue au milieu de l’écran, présente presque partout dans le monde — même dans certains pays européens — n’est pas légale en France. Sur le site de la Sécurité routière, on peut lire que » Le décret 2012-3 du 3 janvier 2012, relatif à la sécurité routière, interdit « la détention, le transport et l’utilisation de détecteurs de radars ». Pour le législateur, cela concerne tous les boîtiers faisant office de détecteurs de radars, mais aussi les applications mobiles qui doivent être mises à jour, si elles intègrent une telle fonction, afin d’être conformes à la loi.
Bref, Google Maps est illégal en France depuis qu’il propose ce signalement explicite des radars mobiles. Comme le soulignent nos confrères de Frandroid, les applications tierces utilisent des subterfuges tels que « danger temporaire » pour parler des radars mobiles sans les nommer. Malheureusement, elles permettent de contourner la loi en utilisant l’un de ses angles morts.
La lutte contre les excès de vitesse
En France, selon la Sécurité Routière, « La vitesse est la première cause d’accidents mortels en France (31%) » et plus de la moitié des décès sur la route surviennent sur des routes à double sens sans séparation centrale. Celles qui portent un nom beaucoup trop bucolique » petites routes de campagne » sont le tombeau de nombreux automobilistes et autres usagers de la route qui croisent des conducteurs en excès de vitesse.
Respecter la vitesse maximale autorisée est donc le moyen le plus efficace pour ne pas craindre les radars — et mettre en danger les autres usagers de la route. Pour rappel, les radars, quelle que soit leur forme, tolèrent déjà les excès de vitesse et il faut être bien au-dessus de la limite pour être « flashé ».
En dessous de 100 km/h, on retire 5 km/h comme « marge d’erreur » à la valeur détectée par le radar et 10 km/h pour les radars mobiles. Cela signifie que si vous roulez à 95 km/h, un radar fixe considérera que vous êtes à 90 km/h et un radar mobile vous considérera à 85 km/h. Au-dessus de 100 km/h, la marge d’erreur est de 5 % de la vitesse pour les radars fixes, doublée pour les radars mobiles.