L’application Claude d’Anthropic arrive sur Android

Anthropic vient de lancer son application Claude sur Android. Cette sortie intervient plusieurs mois après la version iOS et marque une nouvelle étape dans le développement de ce chatbot concurrent de ChatGPT et Gemini.

Après un investissement massif de près de 4 milliards de dollars de la part d’Amazon, l’entreprise Anthropic, qui compte dans ses rangs de nombreux collaborateurs d’Open AI (ChatGPT), veut tenter d’imposer la présence de sa solution d’intelligence artificielle face aux autres chatbots tels que ChatGPT ou Gemini de Google. Pour ce faire, elle a enfin mis à disposition une application pour les appareils Android. En effet, après avoir été disponible uniquement sur iOS et via une interface web, Claude fait enfin son entrée sur le Google Play Store. Cette application gratuite donne accès au modèle d’IA conversationnelle Claude 3.5 Sonnet, considéré comme l’un des plus performants du marché.

L’application Android reprend les principales fonctionnalités de la version web, à savoir la génération de textes et de réponses à diverses questions, l’analyse et le résumé de documents, mais aussi la traduction entre différentes langues. On peut également compter sur des explications et la génération de code informatique ainsi que l’analyse d’images et de graphiques.

Comme d’autres chatbots, l’application dispose d’une interface épurée qui facilite les échanges avec l’agent conversationnel. Il est ainsi possible de saisir une demande dans une barre en bas de l’écran et d’y joindre des photos ou des documents. Pratique, l’application permet également de retrouver et de gérer l’historique des conversations.

Fonctionnalités et limites de l’application

Comme sur d’autres plateformes, Claude sur Android ne dispose pas de connexion internet en temps réel. Cette limitation volontaire, justifiée par des considérations éthiques, empêche le chatbot d’accéder à des informations à jour. Pour permettre l’accès à une large base d’utilisateurs, y compris ceux qui possèdent encore de vieux smartphones, l’application est compatible avec les appareils fonctionnant sous Android 8.0 (Oreo) et versions ultérieures. Il est possible de profiter gratuitement des capacités de base de Claude. Cependant, un abonnement payant « Pro » à 22 euros par mois donne accès à des fonctionnalités supplémentaires.

Les abonnés peuvent envoyer 5 fois plus de messages que les utilisateurs gratuits, ce qui signifie qu’il est possible de faire 45 requêtes toutes les 5 heures pour des conversations de durée moyenne, alors que sans payer, le maximum est de 9 messages pour la même durée. De plus, les abonnés ont accès aux modèles Claude 3 Opus et Haiku plus puissants et bénéficient du traitement de documents plus volumineux (jusqu’à 100 000 jetons). Contrairement à certains concurrents, la version gratuite impose donc certaines limites.

Claude versus ChatGPT ou Gemini

Avec cette sortie Android, Anthropic cherche à rattraper son retard sur le marché des applications d’IA conversationnelle. ChatGPT d’OpenAI et Gemini de Google proposent des applications mobiles depuis plusieurs mois déjà. Le chatbot a bénéficié d’une couverture médiatique impressionnante il y a quelques mois et continue de surfer sur cette vague. De son côté, Google espère élargir sa base d’utilisateurs en intégrant Gemini, moins connu du grand public, à tous les smartphones Android du monde.

Dans cette bataille, Claude devra également se faire connaître. Pourtant, malgré cet écart, Claude a une solide réputation. Son modèle de langage le plus avancé, Claude 3.5 Sonnet, se classe actuellement deuxième dans l’évaluation Chatbot Arena de l’UC Berkeley, juste derrière le GPT-4 d’OpenAI.

L’entreprise mise donc sur plusieurs atouts pour se démarquer. Elle revendique une démarche éthique dans le développement de l’IA, mais aussi de hautes performances sur des tâches complexes. Elle met en avant une interface utilisateur simple et intuitive ainsi que des capacités multilingues avancées. Cela suffira-t-il ? Le lancement d’une application pour Android, après celui d’iOS, veut y contribuer.