Divertissement

l’appel de détresse des enfants de Daesh

Adem n’a pas « Je ne veux pas mourir dans ce trou ». A 21 ans, il est l’un des quatre jeunes Français détenus au centre de réhabilitation d’Orkech, au Kurdistan syrien, où pénètre en exclusivité l’équipe de « l’Envoyé spécial ». Dans cette prison de haute sécurité, une centaine de garçons venus du monde entier attendent que leur pays d’origine décide de leur sort. Leur faute : avoir été emmenés enfants par leurs parents pour rejoindre le califat autoproclamé de Daesh.

Le Toulousain Adem est arrivé à l’âge de 11 ans, en 2014, après une longue traversée de l’Europe aux faux airs de vacances. Un an plus tard, son père, devenu l’un des chefs de la propagande, revendique les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. « Je n’ai jamais combattu, je n’ai jamais touché une arme. Je n’ai rien à voir avec ça »» défend Adem, dans l’espoir d’un retour prochain en France.

Si, depuis la chute de l’organisation État islamique (EI, Daesh selon l’acronyme en arabe) en 2019, les autorités françaises ont rapatrié 169 enfants, les jeunes parvenus à l’âge adulte sont restés bloqués en Syrie, même si les Nations Unies et la Cour européenne des droits de l’homme juge leur détention « contraire au droit international ».

Déradicalisation sur les bancs des écoles

Difficile de rester indifférent aux témoignages de ces adolescents plus âgés physiquement et psychologiquement blessés, qui racontent par bribes leurs traumatismes : le changement brutal d’attitude de leurs parents, les décapitations et exécutions sommaires dont ils ont été témoins et, pour certains , l’enrôlement dans les terribles camps d’entraînement de « petits du califat ».

Ce rapport percutant montre aussi le travail délicat du centre qui s’efforce de désamorcer leur endoctrinement, notamment en les mettant en contact avec des professeurs de mathématiques ou d’anglais, cheveux lâchés. Déradicalisation en douceur, sur les bancs des écoles, pour les jeunes qui se sentent « oubliés » par la République.

« Envoyé spécial » : Fils de jihadistes, le retour impossible ? Diffusion à 21h10 jeudi soir sur France 2

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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