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L’Antarctique monte de 5 cm par an et cela aura un impact majeur sur le niveau de la mer !

L’Antarctique monte de 5 cm par an et cela aura un impact majeur sur le niveau de la mer !

Tout comme le Groenland, l’Antarctique s’élève, en réponse à l’allègement du poids des glaces sur sa croûte continentale. Si cela signifie malheureusement que la fonte de la calotte glaciaire s’accélère, ce phénomène de rebond isostatique pourrait néanmoins avoir un effet positif sur la montée du niveau de la mer. Mais seulement sous certaines conditions.

L’une des principales menaces pour l’humanité en raison du réchauffement climatique est l’élévation du niveau de la mer. L’augmentation des températures des océans entraîne une dilatationdilatation de la massemasse de l’eau. C’est l’une des causes actuelles de la montée du niveau de la mer, qui met en danger de nombreuses zones côtières dans le monde. Mais ce n’est pas le seul facteur en jeu. Car bien sûr, il faut aussi tenir compte de la fontefonte glaciers, notamment ceux du Groenland et de l’Antarctique.

Une couverture glaciaire qui rétrécit comme du cuir galuchat

Les nombreuses études qui se sont penchées sur l’état de ces régions polaires sont plutôt pessimistes. Leurs calottes glaciaires fondent de plus en plus vite, à tel point que les scientifiques parlent véritablement d’une bombe à retardement. Les glaces de l’Antarctique représentent à elles seules, et de loin, la plus grande réserve d’eau douce de la planète. Leur fonte totale provoquerait une élévation du niveau de la mer de… 60 mètres !

Bien sûr, il s’agit d’un scénario extrême, mais même la fonte d’une fraction de cette calotte glaciaire polairecalotte glaciaire polaire aurait des effets désastreux, en particulier sur les nombreuses îles habitées qui neémergeantémergeant à seulement quelques mètres au-dessus de la mer. Cependant, un phénomène physiquephysique bien connu pourrait nous sauver la mise. Enfin, seulement sous certaines conditions.

Alors que la glace fond, le continent Antarctique s’élève

Une nouvelle étude publiée dans la revue Progrès scientifiques met en évidence le fait que le continent Antarctique s’élève actuellement très rapidement, à un vitessevitesse cinq centimètres par an ! Un phénomène qui n’a rien de surprenant et que l’on appelle « rebond post-glaciaire ». En s’allégeant progressivement du poids de la glace, la croûte continentale se soulève, poussée en dessous par la glace. manteaumanteau élastique qui tend toujours vers un équilibre isostatique. Ce n’est rien d’autre que le principe deArchimèdeArchimède appliqué aux continents !

Aujourd’hui, la Scandinavie continue de connaître un relèvement afin de se rééquilibrer suite à la fonte de la couche de glace qui la recouvrait au cours des dernières années. glaciationglaciationLe même phénomène est actuellement observé au Groenland, où de petites îles apparaissent. Et, comme le révèle cette nouvelle étude, en Antarctique.

Un effet positif à condition de stopper le réchauffement climatique

Cependant, cette élévation pourrait avoir un impact significatif sur l’élévation du niveau de la mer, réduisant la contribution de l’Antarctique de 40 % ! Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mené plusieurs études modélisationmodélisation et des simulations sur les 500 prochaines années. Elles montrent que le soulèvement de la croûte continentale antarctique pourrait en effet limiter la fonte des glaces en les mettant à l’abri des eaux chaudes de l’océan. Dans ce cas, la montée du niveau de la mer serait limitée à une hausse de 1,7 mètre en 2 500. Un scénario rassurant qui n’est valable, cependant, qu’à une seule condition : que nous parvenions à stopper le réchauffement climatique en limitant notre émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre.

Dans le cas où l’humanité ne parviendrait pas à prendre le contrôle de la situation, ce qui conduirait à un réchauffement climatique incontrôlé, l’effet ne serait pas le même. La fonte des glaces et la montée du niveau de la mer dépasseraient le rythme de soulèvement, ce qui n’aurait alors qu’un effet limité. Dans ce scénario pessimiste, le niveau de la mer atteindrait ainsi +19,5 mètres en 2500. La balle, comme toujours, est dans notre camp.

Les chercheurs nuancent toutefois leurs résultats en soulignant le manque de données disponibles pour la région de l’Antarctique occidental et le fait que les modèles ne prennent pas en compte le Groenland ni les glaciers des zones montagneuses.

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