Sur le plateau de BFM Story, Carole Masliah, avocate pénaliste au barreau de Paris, appelle à la prudence et à la patience. « Nous sommes au-delà de la zone grise. Nous sommes dans le noir total. » Selon elle, seule l’audition du principal concerné pourra apporter des éclaircissements supplémentaires.
Rappelons qu’à son arrivée à l’hôpital, Kendji Girac avait déclaré aux policiers qu’il s’était tiré une balle accidentellement.
A la question « pourquoi le parquet a-t-il ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire ? », l’avocat a répondu : « C’est le parquet qui a pris les choses en main, et qui avait le droit de le faire dans le but de dans la mesure où il y a eu un trouble manifeste à l’ordre public, et au vu des premiers éléments, nous ouvrons grand, quitte à rétrécir le champ d’action. »
Carole Masliah précise que « malgré les premières déclarations de Kendji Girac, le parquet reste pour l’instant dans le cadre de cette tentative d’homicide volontaire et très probablement, on s’orientera vers une ouverture d’information avec la désignation d’un juge d’instruction. »
L’audition du principal concerné est donc décisive car, comme le souligne l’avocat, elle permettra d’approfondir les « invraisemblances » de la première version de Kendji Girac.
« Une audience, ce n’est pas simplement deux ou trois questions. C’est le récit complet des faits de manière exhaustive. Et s’il y a des zones d’ombre, nous essayons de les éclaircir. Dans le cadre de l’enquête, il y aura des expertises, balistiques. analyses, confrontations,… »
A l’heure où j’écris ces quelques lignes, l’artiste n’a pas encore été entendu par les enquêteurs car son état de santé ne le permet toujours pas.