L’Angleterre contrôle sa fuite contre la Serbie
L’Angleterre, vice-championne en titre, a confirmé sa place dans le club des favoris de l’Euro avec une entrée maîtrisée contre la Serbie (1-0), dimanche à Gelsenkirchen, sous la baguette de Jude Bellingham, brillant chef d’orchestre à seulement 20 ans. .
LE « Trois Lions » ont globalement maîtrisé leur entame, malgré quelques chaleurs en seconde période, grâce au talent et au nerf solide de leur collectif en or, déjà bien huilé, et rassuré après une préparation qui avait fait naître quelques incertitudes.
Les voilà au même niveau que les autres grands noms, que ce soit l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas, tous sortis vainqueurs de leur match d’ouverture, en attendant celui des Bleus lundi face à l’Autriche.
La dimanche de l’Angleterre a atteint la perfection, ou presque, puisque son principal rival pour la première place du groupe C, le Danemark, a été rattrapé inopinément plus tôt par la Slovénie (1-1).
Une nouvelle victoire dans quatre jours contre les Scandinaves à Francfort leur donnerait la voie aux huitièmes de finale avant le troisième match, un scénario qui ravirait Gareth Southgate.
Le sélectionneur est arrivé en Allemagne avec la pression de tout un pays sur le dos, en quête d’un premier titre en Championnat d’Europe, et d’un premier titre en somme depuis 1966 et la Coupe du monde à domicile.
Le début de compétition allège un peu l’ambiance après une préparation mitigée, se terminant par une défaite 1-0 et quelques sifflets contre l’Islande à Wembley.
A Gelsenkirchen, le patron des Three Lions a su constituer son équipe type, et notamment son diamant Jude Bellingham, buteur éclair (13e, 1-0), deux semaines après son titre en Ligue des champions.
Le phénomène Real Madrid, positionné en leader offensif, a ravi les nombreux supporters anglais avec des retours défensifs précieux, des changements de jeu en mode laser et un toucher de balle exquis à l’image de Zinédine Zidane, dont il porte le légendaire N.5 au Real Madrid.
Surtout, il est venu des cinq mètres pour placer une tête puissante devant un défenseur sur un centre de Bukayo Saka, et son quatrième but en trente sélections a permis à son équipe de ne pas attendre longtemps.
Des frissons à la fin
La Serbie a longtemps couru après le ballon. La preuve : il a même dû attendre près de six minutes après le coup d’envoi pour réaliser une première passe.
Mais elle a relevé la tête en seconde période, moins maîtrisée par les Anglais, qui donnera forcément des idées et de l’espoir à leurs futurs adversaires.
Reste à voir comment Southgate et sa défense réagiront lorsque les secousses deviendront plus fortes. Car la menace offensive proposée par le « Aigles » de Dragan Stojkovic n’a pas volé très haut dimanche.
Le sélectionneur anglais avait aligné l’arrière-garde attendue, avec John Stones et Marc Guéhi au milieu, Kyle Walker dans sa position privilégiée à droite et Kieran Trippier, décalé à gauche.
L’un des choix les plus surveillés était celui du milieu de terrain et il a choisi Trent Alexander-Arnold, le joueur polyvalent de Liverpool, pour faire équipe avec Declan Rice.
« TAA » Il s’est fait remarquer avec des interceptions et des passes bien senties, mais il a aussi perdu un ballon dangereux (20e) et a été remplacé par sa doublure Conor Gallagher en seconde période.
Autre entrant, Jarrod Bowen s’est fait remarquer d’entrée avec un joli centre pour la tête du capitaine Harry Kane, repoussé sur la barre par le gardien Predrag Rajkovic (77e).
A défaut d’accumuler les buts, l’Angleterre n’en a encaissé aucun et c’est déjà un bel exploit, puisqu’elle en avait encaissé au moins une sur cinq lors de ses sept rencontres précédentes. Jordan Pickford (82e) et Kane (83e) ont veillé.