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L’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo condamnée pour cadeaux non déclarés des laboratoires Urgo

L’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo condamnée pour cadeaux non déclarés des laboratoires Urgo
Agnès Firmin Le Bodo, à l'Assemblée nationale à Paris, le 22 avril 2024.

Neuf mois après son départ du gouvernement, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo a été condamnée, lundi 14 octobre, par le tribunal correctionnel du Havre, selon les informations de Médiapart confirmé par l’Agence France-Presse et Le monde, JEUDI.

Celle qui est aujourd’hui députée (Horizons) de Seine-Maritime a comparu dans le cadre d’une audience sur la reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) – une adaptation du « coupable » américain – pour confirmer qu’elle avait accepté, sans les déclarer, cadeaux reçus des laboratoires Urgo, lorsqu’elle était pharmacienne.

Elle a été condamnée à une légère amende – 8 000 euros, dont 4 000 euros avec sursis – et à la confiscation des cadeaux saisis lors de l’enquête. Cette peine, négociée avec le parquet dans le cadre de son CRPC, a été validée par un juge d’agrément indépendant. Contacté, Mmoi Firmin Le Bodo n’a pas répondu à notre demande.

20 000 euros de cadeaux

L’élu, qui dirigeait une pharmacie au Havre, « est soupçonné de s’être fait livrer à 21 reprises, de 2015 à 2020, des produits de luxe – montres, bouteilles de vin et magnums de champagne, coffrets pour week-end, etc. – pour un montant total estimé à 20 000 euros, par les laboratoires Urgo »avait révélé Médiapart en décembre 2023, révélant l’existence d’une enquête préliminaire ouverte sur des pharmaciens recevant des cadeaux offerts par les laboratoires Urgo, en échange de leur renonciation à des remises commerciales.

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Or, depuis la loi « anti-cadeaux » de 2004, élargie en 2017, l’acceptation de tels cadeaux par les pharmaciens est illégale. « Il n’y a pas de conflit d’intérêt, pas d’avantage en nature, pas de cadeau, il y a des négociations commerciales »dit alors celui qui était encore ministre.

L’enquête ouverte sur les destinataires des cadeaux fait suite à celle menée sur la société Urgo par le parquet de Dijon, juridiction dont dépend le siège social du groupe. Elle a abouti, en janvier 2023, à la condamnation du laboratoire à une amende de 1,125 million d’euros, dont 625 000 euros avec sursis, ainsi qu’à la confiscation de plusieurs millions d’euros, également dans le cadre d’une procédure CRPC.

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