L’ancien secrétaire d’État Thierry Mandon condamné à douze mois de prison
L’ancien secrétaire d’Etat Thierry Mandon (PS) a été condamné, vendredi 15 novembre, à un an de prison avec sursis et à 22 000 euros d’amende pour escroquerie liée à ses anciennes fonctions de directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne ( Loire).
Thierry Mandon, âgé de 66 ans, a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne de« arnaques », « tentative de détournement de biens publics par personne dépositaire de l’autorité publique », « faux et usage de faux en écrit » Et « abus de biens sociaux ».
Outre les peines de prison et d’amendes, l’ancien directeur de la Cité du design de Saint-Etienne, de 2018 à 2022, est condamné à cinq ans d’inéligibilité ainsi qu’à une interdiction définitive de présider ou de diriger un établissement public, a annoncé le président du tribunal, précisant que « le tout est immédiatement exécutoire ».
Il devra donc démissionner de son poste de secrétaire général du Conseil national du commerce, qu’il occupe depuis juin 2023, a reconnu son avocat, André Buffard. La décision de faire appel « est à l’étude »il a ajouté.
Fausses factures
Thierry Mandon a été accusé de plusieurs délits financiers, entre 2019 et 2021, pour un préjudice total de 22 000 euros, alors qu’il était à la fois directeur général de la Cité du design de Saint-Etienne et président de sa filiale commerciale, SAS City Services.
Il a reconnu avoir produit de fausses factures afin de financer, pour près de 15 000 euros, un escalier sur mesure à son domicile parisien et de faire rembourser par Cité Services 43 trajets TGV Paris-Saint-Etienne précédemment payés par la Cité conception, ainsi qu’un voyage en Chine qui n’a finalement pas eu lieu en raison de la pandémie de Covid-19.
Dénoncer « les méandres des explications grandiloquentes de M. Mandon »le représentant du parquet avait stigmatisé « le détournement de fonds publics, même s’il est pathétique quant à son montant, de la part d’une personnalité au parcours politique remarquable »mais un « fin du parcours de petit escroc, abuseur de la société et détourneur de fonds publics ».
La défense avait plaidé coupable, tout en soulignant que la totalité des sommes détournées avait été remboursée par leur client avant le signalement rendu en novembre 2022 par le président de la Cité du design, Marc Chassaubéné, également député à la culture de Saint-Etienne.