Nouvelles locales

L’ancien président du Honduras condamné à 45 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue

Juan Orlando Hernández, qui a été président du Honduras entre 2014 et 2022, a été reconnu coupable en mars de complot criminel en vue de trafic de drogue et de possession d’armes.

Publié


Temps de lecture : 1 min

Le président hondurien Juan Orlando Hernández lors de la COP26, le 1er novembre 2021 à Glasgow (Écosse).  (ANDY BUCHANAN/AFP)

L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández, a été condamné mercredi 26 juin à New York à 45 ans de prison pour trafic international de drogue. Accusé d’avoir contribué à acheminer des centaines de tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis, celui qui fut chef de l’Etat de 2014 à 2022 a été reconnu coupable en mars d’association de malfaiteurs pour trafic de drogue et détention d’armes. Juan Orlando Hernández, extradé en avril 2022 vers les États-Unis, a également été condamné à payer une amende de huit millions de dollars.

« Juan Orlando Hernández a abusé de sa position de président du Honduras pour transformer le pays en un narco-État où les trafiquants de drogue violents pouvaient opérer en toute impunité, et les peuples du Honduras et des États-Unis ont été contraints de le faire. subir les conséquences », Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, l’a déclaré en mars.

L’ancien président du Honduras a clamé son innocence, affirmant être « victime d’une vengeance du cartel ». Mais selon les procureurs américains, il a participé et protégé un réseau qui a expédié environ 400 tonnes de cocaïne vers les États-Unis entre 2004 et 2022, alors qu’il était membre du Congrès, président du Congrès puis président de la République. En échange, il aurait reçu des millions de dollars de cartels, dont celui de Sinaloa, dirigé par le célèbre trafiquant de drogue mexicain Joaquín « Chapo » Guzman, condamné depuis aux Etats-Unis.

Juan Orlando Hernández, qui se présentait comme le champion de la lutte contre le trafic de drogue, était initialement considéré par les États-Unis comme un allié dans cette lutte. En 2017, Washington avait été l’une des premières capitales à reconnaître sa réélection tandis que l’opposition dénonçait des fraudes sur fond de manifestations qui avaient fait une trentaine de morts.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page