L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan acquitté de la condamnation pour mariage illégal
Son acquittement n’éclaircit pas son avenir politique. La justice pakistanaise a acquitté samedi 13 juillet l’ancien Premier ministre Imran Khan d’une condamnation pour mariage illégal en vertu de la loi islamique, a annoncé son parti politique. Il reste toutefois emprisonné pour avoir incité aux émeutes de mai 2023.
Un tribunal d’Islamabad a « a rejeté les accusations » Le jugement rendu contre M. Khan, porte-parole de son parti Pakistan Tehrik-e-Insaf (PTI), annule une peine de sept ans de prison prononcée le 3 février, quelques jours avant une élection générale contestée.
En février, il a été condamné à trois reprises pour divulgation de documents confidentiels, mariage illégal et corruption – une peine qui a depuis été suspendue. Ces trois condamnations ont été prononcées quelques jours avant les élections parlementaires du 8 février, auxquelles il n’a pas pu se présenter car il est emprisonné depuis août et n’est pas éligible. M. Khan impute ses ennuis judiciaires à l’armée, qui, selon lui, visent à l’empêcher de revenir au pouvoir.
M. Khan, 71 ans, a été parrainé par l’armée pour remporter les élections de 2018, mais l’ancienne star du cricket est ensuite tombée en disgrâce et les a accusés d’avoir orchestré son éviction du poste de Premier ministre en avril 2022. Le PTI a été confronté à une répression majeure avant le scrutin de février, qui a forcé ses candidats à se présenter comme indépendants.
Les autorités ont coupé la couverture des réseaux de téléphonie mobile le jour du scrutin et le décompte des voix a duré plus de 24 heures. Les partisans de Khan sont sortis vainqueurs, mais avec trop peu d’avance pour former un gouvernement. Ils ont laissé le champ libre à une coalition dirigée par le nouveau Premier ministre, Shehbaz Sharif.
Un groupe d’experts de l’ONU a récemment jugé que la détention de l’ancien Premier ministre pakistanais était arbitraire et contraire au droit international, appelant » immédiatement « à sa libération. Sa détention « n’a aucune base légale et semble avoir été destinée à disqualifier sa candidature à une fonction politique »a jugé le groupe de travail des Nations unies, dans un avis daté du 25 mars mais rendu public seulement début juillet.