Nouvelles locales

l’ancien Premier ministre Boris Johnson empêché de voter en raison d’une de ses propres lois

Incapable de présenter une pièce d’identité avec sa photo en entrant dans son bureau de vote pour une élection locale, Boris Johnson a été contraint de faire demi-tour.

Retour à l’expéditeur… Ou plutôt à la maison. Au Royaume-Uni, Boris Johnson s’est vu refuser l’accès à son bureau de vote ce jeudi 2 mai car il avait oublié d’apporter une pièce d’identité avec photo lors de sa participation aux élections locales, comme le rapporte Sky News.

Le comble pour l’ancien Premier ministre conservateur, dont le gouvernement avait justement exigé la mise en place d’une telle mesure pour s’exprimer lors d’une élection, avant de la promulguer par une loi électorale en 2022.

Ce jeudi, « BoJo » s’est rendu aux urnes dans le sud de l’Oxfordshire, où les électeurs étaient appelés à choisir un commissaire à la police et à la criminalité pour la Thames Valley.

Il a même posté un message sur X jeudi matin : « Les bureaux de vote sont ouverts. Votez conservateur aujourd’hui ! »

Cette loi électorale de 2022 a suscité la polémique au moment de sa mise en œuvre, car beaucoup craignaient qu’elle dissuade les électeurs de voter.

Boris Johnson a enfin pu voter

La Commission électorale britannique a averti l’année dernière que cette mesure risquait d’exclure du droit de vote des centaines de milliers de personnes, notamment des personnes handicapées, des anciens combattants et des minorités ethniques.

Elle a également noté que 14 000 personnes n’ont pas pu s’exprimer, faute de pièce d’identité recevable, lors d’une élection en mai 2023.

Interrogé sur les problèmes d’identification des électeurs, le ministre des Transports Mark Harper a déclaré qu’il y avait « inévitablement un petit nombre de problèmes lorsque des millions de personnes votent ».

Cependant, il a déclaré qu’il pensait que « la plupart des électeurs ont trouvé qu’il était parfaitement simple de voter avec la pièce d’identité requise à travers le pays ».

« Connaissant bien Boris, je ne peux pas dire que cela me surprenne complètement… Je sais qu’il est rentré chez lui, a obtenu une pièce d’identité, est retourné au bureau de vote et a voté conservateur », a assuré à la BBC Chris Heaton-Harris, le secrétaire d’État. pour l’Irlande du Nord qui était le whip en chef de Johnson (le parlementaire chargé de maintenir la cohésion de son parti).

« Nous allons maintenant commencer à collecter des informations auprès des électeurs, des administrateurs électoraux, des organisations partenaires et des militants pour comprendre leur expérience des élections et identifier tout obstacle potentiel à la participation », a déclaré un porte-parole. Commission à la BBC.

Les travaillistes remportent une grande victoire au niveau local

Ces élections locales de jeudi ont servi à renouveler une partie des milliers d’élus locaux en Angleterre et au Pays de Galles.

La plupart des sièges à voter ont été disputés pour la dernière fois en 2021, au plus fort de la popularité des conservateurs sous la direction du Premier ministre de l’époque, Boris Johnson. Selon les premières estimations, les travaillistes ont remporté une cinquantaine de sièges, tandis que les conservateurs en ont perdu plus d’une centaine.

Les sondages estiment que les conservateurs risquent de perdre la moitié des près de 1 000 sièges qu’ils défendent dans le pays. Une appréciation qui, si elle se confirme, pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’actuel locataire du 10 Downing Street, Rishi Sunak.

« Nous allons probablement assister à ce qui est certainement l’une des pires, sinon la pire, performance des conservateurs aux élections locales de ces 40 dernières années », a déclaré le spécialiste des recherches d’opinion John Curtice, cité par l’AFP.

Selon les médias britanniques, les adversaires de Rishi Sunak au sein de son propre camp s’activent et envisagent de tenter de le remplacer d’ici les élections législatives, prévues en janvier 2025, en cas de débâcle aux élections locales.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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