L’ancien ministre socialiste François Rebsamen prêt à « s’engager » dans le gouvernement Bayrou
L’ancien ministre socialiste et ex-maire de Dijon François Rebsamen se dit prêt à « s’impliquer » dans le gouvernement de François Bayrou.
L’ancien ministre socialiste François Rebsamen annonce dans un entretien à La Tribune Dimanche qu’il est prêt à rejoindre le gouvernement que le Premier ministre François Bayrou cherche à former d’ici Noël.
« Depuis 2012, j’ai refusé à plusieurs reprises d’être ministre. Aujourd’hui, je suis prêt à m’engager », a déclaré l’ancien socialiste qui a soutenu Emmanuel Macron en 2022 et vient de renoncer à son poste de ministre. maire de Dijon.
François Rebsamen, 73 ans, affirme que cet engagement dans le prochain gouvernement est motivé par la situation politique et économique du pays mais aussi par sa relation personnelle avec le président du MoDem.
« J’ai une relation de confiance avec le Premier ministre depuis de nombreuses années. Je pense que c’est l’homme de la situation. Il a la culture du compromis dont le pays a besoin, il l’a montré en 2012 en votant pour François Hollande. Tout cela porte ma décision », explique-t-il.
Ministre du Travail sous Hollande
François Rebsamen, qui indique qu’il restera président de la métropole dijonnaise s’il entre au gouvernement, avait été ministre du Travail de François Hollande. Après 2022, il crée la Fédération progressiste, un « mouvement gouvernemental de gauche qui rassemble des élus et des citoyens ne se reconnaissant plus dans le Parti socialiste ».
Dans cet entretien à la Tribune Dimanche, il en appelle au PS. « L’heure n’est pas à la politique de la chaise vide ou aux calculs électoraux. J’appelle tous ceux qui font passer l’intérêt du pays avant leur intérêt personnel à participer au gouvernement, ou du moins à adhérer à une large union d’intérêt général, comme le leur propose le Premier ministre », déclare-t-il.
François Bayrou espère convaincre les socialistes de ne pas censurer son gouvernement, n’ayant pas réussi à obtenir leur participation.
Le PS, qui s’était initialement dit prêt au compromis, a regretté jeudi de n’avoir « pas trouvé les raisons de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre. Son chef, Olivier Faure, s’est dit « consterné par la pauvreté de ce (qui a été) proposé ».