l’ancien ministre Jean-Yves Le Drian va prendre la tête d’un comité de soutien de la liste macroniste
L’ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères tentera de rassembler des personnalités d’horizons divers afin d’aider la liste européenne conduite par Valérie Hayer.
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Un ancien ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron en renfort. Jean-Yves Le Drian présidera le comité de soutien à la liste de la majorité présidentielle aux élections européennes, conduite par Valérie Hayer. « L’objectif est simple : mobiliser, expliquer et convaincreil a déclaré au quotidien Ouest de la Francedans une interview publiée dimanche 21 avril.
Ce comité de soutien se réunira pour la première fois « dans quinze jours » et il « vise à rassembler des personnalités politiques, académiques et associatives très diverses ». Cette structure donnera alors « naissance de quatorze comités régionaux », précise-t-il encore.
A moins de 50 jours du scrutin, la liste de Valérie Hayer stagne entre 16 et 19 % selon les sondages, très loin de celle du RN de Jordan Bardella (autour de 30 %). Elle fait également face à la concurrence de Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), située entre 11 et 13 %. Pour Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense sous François Hollande (2012-2017), «La liste Glucksmann est toujours prisonnière du Nupes»c’est-à-dire l’alliance de la gauche avec les insoumis, le PCF et EELV. « Et cette gauche mène à une impasse »ajoute ce chiffre qui est défini comme un « social-démocrate d’action ».
« Savoir si l’Europe va sortir de l’histoire ou pas »
Les enjeux du vote du 9 juin « c’est de savoir si l’Europe va sortir ou non de l’histoire »juge l’ancien président de la Région Bretagne. « Si l’Europe du XXIe siècle ne s’affirme pas, elle s’effondrera », il croit. Il met ainsi en garde contre « Un rassemblement national qui, de son côté, propose une Europe à la carte, avec pour seul programme un démembrement de l’Union européenne et, en réalité, un démantèlement des traités. Il en résulterait une Europe sans force collective, ni souveraineté, avec des Etats livrés au jeu des puissances hostiles ».
Dans cette même interview, Jean-Yves Le Drian confirme avoir été approché par Emmanuel Macron, dont il est l’envoyé spécial pour la crise libanaise, pour prendre la tête de liste européenne, ce qu’il a décliné. A 76 ans, « Il y a un âge pour tout »argumente-t-il.