Bourse Entreprise

L’ancien ministre des Comptes publics pointe le rôle des élus locaux dans le dérapage du déficit public

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Interrogé dans le cadre d’une mission d’information sur les dérives des comptes publics, Thomas Cazenave attribue une partie de la responsabilité aux collectivités territoriales.

Le Figaro Bordeaux

Ce n’est pas moi, ce sont les autres. Cuisiné pendant près de deux heures par la commission des Finances du Sénat, l’ancien ministre des Comptes publics Thomas Cazenave a voulu imputer en partie la responsabilité de la situation dégradée des finances publiques aux collectivités territoriales. L’ex-ministre, député de Gironde et élu d’opposition à Bordeaux, a été entendu ce jeudi, après Bruno Le Maire, dans le cadre d’une mission d’information sur les dérives des comptes publics.

Devant plusieurs sénateurs, Thomas Cazenave a affirmé que les dépenses de l’Etat « diminution en 2024 »et estimé que « la cause de la détérioration du déficit public, ce sont des recettes non couvertes et une augmentation très rapide des dépenses des collectivités locales »alors que « Les dépenses de l’État sont tenues pour responsables ». Selon l’ancien ministre, « Ce qui doit concentrer notre effort collectif, ce sont les prévisions de recettes, qui n’ont pas du tout atteint leurs objectifs et qui expliquent les trois quarts de la détérioration, le reste ce sont les dépenses communautaires ».

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

« Ce n’est pas un jugement de valeur »

Une affirmation qui n’a pas été très bien accueillie par les sénateurs. « Vous ajoutez du vinaigre à la plaie, et avec insistance, en expliquant que la dégradation vient principalement des communautés »rétorque Jean-François Husson, sénateur (ex-Les Républicains) de Meurthe-et-Moselle et rapporteur général du budget au Sénat. « Je n’ai jamais dit que la cause principale de la dégradation du déficit était les collectivités locales, c’est la deuxième raison »insiste Thomas Cazenave, face à un panel plutôt douteux.

Le sénateur Claude Raynal, président de la commission des Finances, ne semble pas non plus convaincu par cet argument. « Vous nous parlez d’un écart entre une estimation faite par Bercy et la réalité, ça veut dire que l’estimation était tout simplement fausse »juge le parlementaire socialiste. « Il est curieux de mettre sur le même plan un sujet qui se gère et un sujet qui ne se contrôle pas. » Claude Raynal rappelle également que 2024, « deux ans avant les élections municipales »est un « année en haut du cycle » pour les villes.

Thomas Cazenave persiste et signe, affirmant que « les besoins de financement des collectivités sont passés de 5 milliards à 20 milliards ». Le député souligne que « dans l’histoire de la comptabilité par la direction générale des finances publiques, cela faisait au moins 25 ans qu’on n’avait pas vu un tel besoin de financement »précisant que « ce n’est pas un jugement de valeur ». « Je n’ai jamais dit que les élus locaux étaient de mauvais gestionnaires »répète prudemment l’élu bordelais, rappelant toutefois que le déficit public n’est pas seulement celui de l’État, mais aussi celui des administrations territoriales et de la sécurité sociale. « Je dis simplement que ces décisions (des élus locaux) ont eu un impact sur le déficit public bien plus important que prévu. »

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page