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L’ancien magnat de la mode Peter Nygard condamné par la justice canadienne à onze ans de prison pour agression sexuelle

Dans son verdict, le juge a souligné l’intensité de « la violence, la dégradation et la durée de ses agressions sexuelles ».

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L'ancien magnat de la mode Peter Nygard à Rauma, Finlande, le 23 juin 2007. (PASI MURTO / MAXPPP)

L’ancien magnat de la mode Peter Nygard a été condamné lundi 9 septembre à Toronto à onze ans de prison après avoir été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement quatre femmes. « Peter Nygard est un prédateur sexuel »Le juge de la Cour supérieure Robert Goldstein a déclaré. « Il est aussi un exemple de réussite canadienne qui a très mal tourné. »il a noté, ajoutant qu’il a « a utilisé sa richesse et son pouvoir pour commettre quatre agressions sexuelles ».

Le procureur demandait au moins 15 ans de prison pour l’ancien homme d’affaires finno-canadien de 83 ans, incarcéré depuis son arrestation en 2020. La défense demandait une peine de six ans, invoquant son âge avancé et son état de santé défaillant.

Dans son verdict, le juge a souligné l’intensité de « la violence, les dommages et la durée de ses agressions sexuelles » mais aussi « manipulations utilisées pour amener les victimes à (son) appartement privé »Il a également noté que Peter Nygard, qui était présent dans la pièce et portait un sweat à capuche noir et une visière blanche, n’avait pas modéré son comportement au fil des ans.

Plusieurs fois repoussée, sa sentence survient près d’un an après qu’il a été reconnu coupable, en novembre 2023, d’avoir profité de son statut de dirigeant d’un des plus grands fabricants de vêtements pour femmes au Canada pour agresser sexuellement plusieurs femmes et une adolescente de 16 ans entre 1988 et 2005.

Ami des stars d’Hollywood, voyageur à bord d’un jet privé frappé de son nom en lettres capitales et amateur de fêtes fastueuses dans ses vastes demeures des Bahamas et de Los Angeles, il a plaidé non coupable au début de son procès. Pendant des semaines, ses victimes ont déclaré qu’elles avaient été « pris au piège » par Peter Nygard, se retrouvant dans une chambre avec un lit, un bar et une porte, sans poignée, fermée par un code.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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