l’ancien député blanchi par la cellule d’enquête interne des Écologistes
L’ancien secrétaire national des Verts est visé par une plainte pour harcèlement moral et abus de faiblesse déposée par son ex-compagne.
Clap de fin. Dans un communiqué publié en pleine nuit, le bureau exécutif des Écologistes « prend note » des conclusions de l’enquête ouverte par la cellule interne du parti, suite à la plainte déposée en mars 2024 par Anaïs Leleu, l’ex-compagne de Julien Bayou. Elle accuse l’élu écologiste d’actes de harcèlement moral et d’abus de faiblesse. Des accusations qui ont conduit à la suspension du mouvement « par mesure de précaution » de Julien Bayou, avant de démissionner du parti et de quitter le groupe parlementaire à l’Assemblée nationale.
Confiée au cabinet PISAN, l’enquête interne « n’a pas permis de déterminer si des actes contraires aux règles de droit ou aux textes internes (…) ont été commis ». Le communiqué précise également que Julien Bayou « a pu fournir des éléments de contradiction documentés ». Les écologistes ont donc pris acte du « fin de procédure » et maintenant, laissons la justice gouverner. Le parti mentionne également « un certain nombre de plaintes » dont le parquet de Paris aurait été saisi et pas seulement celui déposé par Anaïs Leleu.
« Présumé coupable »
L’affaire Bayou fait irruption dans le débat public en septembre 2022, lorsque Sandrine Rousseau accuse publiquement le secrétaire national des Verts de « violence psychologique » contre son ex-compagne. Des faits pour lesquels Anaïs Leleu n’avait pas porté plainte. La cellule interne des Écologistes n’a pas pu l’entendre, obligeant le parti à classer le dossier en février 2023.
Député sortant du 3e arrondissement de Paris lors de la dissolution en juin dernier, Julien Bayou n’avait pas été désigné par Les Écologues, alors qu’il était candidat à sa succession. Dans le communiqué annonçant sa renonciation, il s’estimait « livré à la vindicte », « présumé coupable » par son ancien parti et victime d’un « l’acharnement ».