L’histoire des victimes de Pompéi, revue et corrigée suite à une étude génétique
De nombreuses hypothèses avaient été avancées par les scientifiques concernant les corps enterrés sous les cendres du Vésuve en l’an 79. Ces interprétations formulées au XIXe siècle, selon la position des corps et le contexte, avaient fini par être acceptées comme des vérités. . Mais les analyses génétiques réalisées à partir de fragments osseux extraits de moulages des corps de 14 habitants de Pompéi ont conduit les chercheurs à réécrire l’histoire de certaines victimes de la catastrophe antique.
Par exemple, jusqu’à présent deux corps enlacés étaient présentés comme ceux de sœurs, mais l’analyse révèle qu’au moins l’un des deux est celui d’un homme génétique. Autre exemple, la personne portant un bracelet en or et tenant un enfant dans ses bras n’était pas une mère protégeant son petit comme on le croyait communément. Il s’agit en réalité d’un homme sans lien de parenté avec l’enfant. Selon Elena Pilli, l’auteur principal de l’étude, dans la panique, cet homme aurait décidé de ne pas abandonner son précieux bracelet et, en fuyant, il aurait attrapé cet enfant inconnu pour le sauver. Mais ce n’est qu’une hypothèse de plus. Avec cette étude, les scientifiques veulent inciter les archéologues à se méfier de leur bon sens. Cela peut être trompeur, surtout lorsqu’il s’agit d’interpréter une situation située dans 2 000 ans.
Pour en savoir plus : l’étude publiée dans Current Biology, un communiqué de École de médecine de l’Université Harvard et un article de Figaro.
Le frelon oriental retient incroyablement bien l’alcool
Dans la nature, de nombreuses espèces consomment de l’alcool, plus précisément de l’éthanol que l’on retrouve dans les fruits fermentés ou les nectars, c’est-à-dire dont une partie du sucre a été transformée en alcool, par une levure le plus souvent. Les primates, les rongeurs et même les insectes peuvent ainsi ingérer de l’éthanol à des concentrations allant de 1 à 4 %. Au-delà, le taux d’alcool devient nocif pour les animaux sauf pour le frelon oriental qui bat tous les records selon une étude réalisée à l’université de Tel Aviv.
Les chercheurs ont découvert que cet insecte pouvait se nourrir d’une solution de saccharose contenant 80 % d’éthanol sans avoir d’impact sur sa physiologie, son comportement ou sa longévité. Sans provoquer de dépendance non plus.
Le frelon oriental est le seul animal connu à ce jour pouvant boire sans modération et sans que cela n’ait d’effet sur lui. Son extraordinaire tolérance à l’alcool est due à la présence dans son génome de plusieurs copies d’un gène codant pour une enzyme qui dégrade l’éthanol. Les scientifiques affirment que cette découverte pourrait aider la recherche sur les troubles liés à la consommation d’alcool chez les humains.
Pour en savoir plus : l’étude publiée dans PNAS et un article de Monde
Une idée lumineuse pour dissuader les grands requins blancs d’attaquer les surfeurs
Les grands requins blancs attaquent souvent leurs proies par le bas et confondent parfois la silhouette d’un surfeur sur sa planche avec un phoque. C’est ce qui a donné à des chercheurs australiens l’idée d’éclairer le dessous des planches de surf pour réduire les risques d’attaques.
Pour tester leur idée, les scientifiques ont remorqué un leurre en forme de phoque derrière un bateau, sous lequel ils ont fixé des bandes de lumières LED dans différentes configurations. Résultat : les rayures les plus brillantes disposées dans le sens de la largeur se sont révélées les plus efficaces pour éviter d’éveiller l’appétit des requins. Selon les chercheurs, les lumières ainsi positionnées rendraient la forme de la planche moins identifiable pour les requins.
Les scientifiques souhaitent désormais construire des prototypes pour équiper des planches de surf mais aussi des kayaks. S’il est confirmé que l’appareil fonctionne avec les grands requins blancs, ils prévoient de le tester avec d’autres espèces de requins impliquées dans des accidents avec des surfeurs comme le requin bouledogue et le requin tigre.
Pour en savoir plus : l’étude publiée dans Biologie actuelleun article de Tuteur et un article de La science et l’avenir