L’amiral Pierre Vandier nommé au poste de « Commandant suprême allié Transformation »
L’amiral Pierre Vandier, ancien chef d’état-major de la Marine nationale et actuellement numéro deux de l’état-major des armées françaises, a été nommé « Commandant suprême allié Transformation (SACT) »l’un des deux commandants stratégiques de l’Otan, a-t-on appris vendredi 21 juin de sources concordantes.
Agé de 56 ans, il succède au général Philippe Lavigne, de l’armée de l’air et de l’espace, selon une source militaire française et une source diplomatique à Bruxelles.
Un rôle accru pour l’OTAN
Le poste est occupé par un officier général français depuis de nombreuses années et son siège est à Norfolk, aux États-Unis. Le deuxième poste stratégique de l’Alliance, celui de Commandant suprême allié en Europe (SACEUR), est occupé par un Américain basé à Bruxelles.
A l’heure où le rôle stratégique de l’Otan s’est considérablement accru sur fond d’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’amiral Vandier, 56 ans, sera notamment chargé de « promouvoir et superviser la transformation continue des forces et des capacités de l’Alliance »selon la description de poste sur le site Web de l’OTAN.
« Cela contribue à identifier puis à hiérarchiser les futurs besoins capacitaires et les besoins d’interopérabilité » et assume la responsabilité « formations et programmes de formation » organisation.
L’amiral Vandier était également chef du cabinet militaire de la ministre des Armées Florence Parly.
De nombreuses missions
Diplômé de l’Académie navale, Pierre Vandier a obtenu son brevet de pilote aéronautique naval en 1993 et a mené des missions en ex-Yougoslavie, au Kosovo et en Afghanistan, au sein du groupe aéronaval français.
Commandant de la frégate Surcouf, il participe en 2008 à l’opération de libération des otages détenus par les pirates sur le voilier Ponant dans l’océan Indien.
À l’été 2011, il prend le rôle de chef des opérations de la zone Afrique et participe à la supervision des opérations aériennes françaises en Libye.
En 2013, il dirige la cellule de crise de l’opération Serval au Mali. Il commande ensuite le porte-avions Charles de Gaulle jusqu’en 2015, engagé durant cette période dans l’opération Chammal au sein de la coalition internationale contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie.
Promu contre-amiral en 2017, il est nommé commandant de la base de défense de Toulon. En 2018, il a publié ses travaux sur « La dissuasion dans le troisième âge nucléaire » (Éd. du Rocher).
