L’Américaine Kristen Faulkner sacrée championne olympique de la course sur route à la surprise générale
Après un effort impressionnant, l’outsider américain revient en tête et contre les favoris à 3,4 km de l’arrivée pour créer la surprise.
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La Belgique et les Pays-Bas étaient attendus et c’est une Américaine qui s’est imposée sous la tour Eiffel. Kristen Faulkner, habituellement plus à l’aise sur terrain montagneux, a déjoué tous les pronostics, dimanche 4 août, lors de la course en ligne féminine des Jeux olympiques de Paris. Elle a été récompensée de ne pas avoir compté ses efforts dans le final, contrairement à ses adversaires. Après avoir rattrapé le duo Marianne Vos-Blanka Vas à 3,4 km de l’arrivée, aux côtés de la favorite Lotte Kopecky, elle a attaqué d’emblée et n’a plus été revue.
Sa victoire est une telle surprise qu’elle-même n’y croit peut-être pas. Pas de bras levés, pas de célébration excentrique au passage de la ligne. Juste un poing levé une centaine de mètres plus loin. A 31 ans, celle qui s’est illustrée avec des victoires d’étapes sur les Grands Tours (deux au Giro, une à la Vuelta) écrit la ligne la plus glorieuse de sa carrière. Sur le podium, elle grimpe d’un cran devant Marianne Vos (Pays-Bas) et Lotte Kopecky (Belgique), respectivement en argent et en bronze.
« Pour être honnête, je n’ai pas levé les bras parce que je me suis dit : « Ce n’est pas possible, c’est trop gros ». J’ai vérifié deux fois, trois fois. Oui, oui, je suis bel et bien champion olympique. »
Kristen Faulkner, championne olympique de cyclisme sur routesur Eurosport
Les deux coureuses pourront s’en vouloir d’avoir laissé filer la médaille d’or dans un final aussi décousu que tactique. Systématiquement aux avant-postes, Queen Vos semblait en route pour une deuxième victoire olympique, douze ans après Londres. La Néerlandaise de 37 ans avait pris le large sur la Hongroise Blanka Vas à 22 kilomètres de l’arrivée. Mais Kristen Faulkner et Lotte Kopecky ont tout donné pour revenir dans la montée finale de la Butte Montmartre, aussi volcanique que la veille.
« Je savais que j’avais une chance si j’attaquais. De toute façon, il fallait que j’anticipe pour avoir une chance car ils sont plus rapides que moi au sprint »« Je suis très fière de moi, je suis très fière de moi. Je suis très fière de moi, je …
Quant aux trois Françaises, Juliette Labous (47e), Victoire Berteau (27e) et Audrey Cordon-Ragot (38e), elles ont perdu tout espoir dès la première ascension de la Butte Montmartre, malgré les efforts de la première pour revenir sur les poursuivantes.