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L’américain AMI Metals choisit l’Ariège pour sa première usine en France

Un nouvel acteur s’implante dans le paysage aéronautique du Sud-Ouest. L’entreprise américaine Ami Metals, important fournisseur de pièces métalliques, notamment pour un grand nombre d’avions et d’hélicoptères militaires Boeing et pour le programme d’avion de combat multirôle F-35 de Lockheed Martin, a décidé d’implanter sa première usine française en Ariège. Ce centre industriel sera construit à Varilhes, et sera chargé du stockage, de la découpe et de la distribution de profilés en aluminium pour les marchés aéronautiques français et espagnol.

Accès rapide à l’Espagne et au bassin aéronautique toulousain

AMI Metals recherchait depuis plusieurs mois un site pour implanter son activité en France. Cinq régions de l’Ouest et du Sud de la France avaient été identifiées par l’entreprise américaine. La Région Occitanie, via son agence de développement économique AD’OCC, a visité plusieurs sites dans cinq départements du territoire. L’entreprise avait pour critère strict de disposer rapidement d’un site industriel de 10 000 m2. Le site ariégeois a finalement gagné en raison de sa proximité avec l’Espagne via l’autoroute mais aussi d’un accès en une heure au bassin aéronautique toulousain.

« Je remercie AMI Metals d’avoir choisi l’Occitanie pour implanter son activité. A la clé, la création de nombreux emplois. L’avenir de l’aéronautique continue de se construire en Occitanie. L’Ariège y participe activement avec la présence de nombreuses entreprises du secteur et plus de 3 000 salariés. L’arrivée d’AMI Metals dans l’agglomération de Foix Varilhes confirme qu’il s’agit d’un territoire industriel attractif. »a réagi Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

Moins connue que le bassin toulousain pour son activité aéronautique, l’Ariège compte pourtant quelques grands noms du secteur, notamment le métallurgiste aéronautique Aubert & Duval, qui a annoncé en début d’année un investissement de 75 millions d’euros sur son site de Pamiers pour s’équiper d’une nouvelle presse à forger et se positionner sur les moteurs du futur, ou encore le spécialiste de la peinture aéronautique AkzoNobel qui a lancé un projet de 22 millions d’euros pour agrandir son site également situé à Pamiers.

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« AMI Metals est fier d’implanter une usine locale en Occitanie dans le sud de la France, a commenté Scott Smith, président d’AMI Metals. « La France est un marché aéronautique majeur avec des clients de classe mondiale dans les secteurs commercial, civil, de la défense et spatial. AMI Metals est l’un des plus grands centres de services entièrement dédiés à l’aéronautique au monde. Grâce à notre expertise opérationnelle et à notre nouvelle installation, nous serons parfaitement positionnés pour offrir un service à forte valeur ajoutée à nos nombreux clients en France et dans les pays voisins qui ont besoin de s’approvisionner en matières premières. »

Un nouvel avenir après la fermeture de l’usine de production de masques

AMI Metals s’implante dans un immeuble de 10.000qui a été initialement conçue pour l’usinage de pièces aéronautiques en titane pour le compte de l’entreprise aéronautique MKAD puis reprise, en 2021, par la société AHG Medical pour la fabrication de masques chirurgicaux en réponse à la crise sanitaire.

Entreprise aéronautique toulousaine centenaire spécialisée dans la production de rivets, les Ateliers de la Haute-Garonne avaient réussi leur pari de devenir en l’espace d’un an un fabricant majeur de masques en France. Début 2022, l’usine ariégeoise approchait à grands pas la barre des 30 millions de masques chirurgicaux et FFP2 produits par mois, commercialisés par sa filiale AHG Medical. sous le nom d’Auriol MasquesL’initiative avait même été prise en exemple par Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de l’Industrie, lors d’une visite de l’usine pour montrer les pistes permettant de pérenniser cette filière industrielle française. Mais avec l’effondrement de la demande à la fin de la crise sanitaire, l’entreprise AHG Médical a fini par être liquidée en juin 2023.

Le nouveau centre industriel devrait employer 30 personnes dès son démarrage en fin d’année. AMI Les métaux Est une filiale de Dépendance Inc qui compte environ 15 000 employés aux États-Unis et dans le mvague.

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