L’ambassadeur de Pologne ouvre la porte à une intervention occidentale directe en Ukraine — RT en français

Invité sur la chaîne LCI, l’ambassadeur de Pologne en France Jan Emeryk Rościszewski a déclaré que les pays occidentaux pourraient être « contraints de revenir » dans le conflit ukrainien en cas d’échec de Kiev face à l’armée russe.

Un extrait tonitruant d’une interview entre l’ambassadeur de Pologne Jan Emeryk Rościszewski et le journaliste Darius Rochebin sur LCI a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux le 18 mars.

Accusant la Russie de tous les torts dans le conflit ukrainien, le diplomate a poursuivi en enchaînant : « Soit aujourd’hui l’Ukraine défendra son indépendance, sinon de toute façon nous serons contraints de revenir sur ce conflit », a-t-il déclaré sans plus de précisions sur le projet.

Soit aujourd’hui l’Ukraine défendra son indépendance, sinon dans tous les cas nous serons contraints d’entrer dans ce conflit

Quant à la justification de cette intervention polonaise, elle reposerait sur « nos valeurs principales, fondement de notre civilisation, de notre culture » qui seraient mises en péril par la Russie.

La sortie n’est pas passée inaperçue : « D’un air certain, l’ambassadeur de Pologne en France, annonce la condition inéluctable d’une 3e guerre mondiale, invraisemblable », a par exemple réagi l’eurodéputé Gilbert Collard.

« Déclaration folle de l’ambassadeur de Pologne en France : il annonce l’entrée en guerre de son pays contre la Russie si Zelensky perd ! La France s’est embarquée avec ce pays via l’UE et l’OTAN. Ces fous refusent la paix ! », a de son côté écrit le chef du parti souverainiste Florian Philippot.

Le soutien de la Pologne à l’Ukraine a pris une nouvelle dimension en mars avec l’annonce de l’envoi de chasseurs MiG-29, ce que Varsovie avait jusqu’ici refusé. La Slovaquie a également annoncé qu’elle livrerait des appareils de ce type à Kiev.

En réponse, le Kremlin a déclaré que « tout cet équipement sera détruit » et que ces livraisons ne changeront pas l’issue du conflit, mais apporteront « de nouveaux malheurs » au peuple ukrainien.