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L’ambassade des États-Unis appelle ses citoyens à quitter le pays par « n’importe quel avion disponible »

L’ambassade des États-Unis appelle ses citoyens à quitter le pays par « n’importe quel avion disponible »

L’ambassade des Etats-Unis au Liban a appelé, samedi 3 août, ses citoyens à quitter le pays au plus vite face au risque d’escalade entre Israël et le Hezbollah. Londres a fait de même.

Les craintes d’une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah libanais se multiplient. L’ambassade américaine au Liban a exhorté ses citoyens à quitter le Liban, samedi 3 août, en prenant « n’importe quel billet d’avion disponible ». Un appel également lancé par le gouvernement britannique.

Malgré les suspensions et les annulations de vols vers Beyrouth, « des options de transport commercial pour quitter le Liban restent disponibles », a déclaré l’ambassade des États-Unis dans un communiqué. « Nous encourageons ceux qui souhaitent quitter le Liban à réserver n’importe quel billet disponible, même si ce vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas l’itinéraire de leur choix. »

Face à « la possibilité d’une escalade régionale de la part de l’Iran et de ses partenaires », les États-Unis, principal allié d’Israël, ont également annoncé « modifier (leur) posture militaire » pour « améliorer la protection des forces armées américaines » et « renforcer le soutien à la défense d’Israël ».

Davantage de navires de guerre, « dotés d’un système de défense antimissile balistique » et « un escadron supplémentaire d’avions de combat » seront déployés, a annoncé vendredi le Pentagone.

« La situation pourrait se détériorer rapidement »

Le gouvernement britannique a appelé ses citoyens à quitter le Liban « maintenant » « tant que les liens commerciaux restent possibles ».

« Les tensions sont vives et la situation pourrait se détériorer rapidement (…) Mon message aux ressortissants britanniques est clair : partez maintenant », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.

Le ministère des Affaires étrangères exhorte également les ressortissants britanniques présents au Liban à s’inscrire auprès des services consulaires du pays afin qu’ils puissent être tenus informés de l’évolution de la situation par les autorités.

Londres a également déclaré que du « personnel militaire » serait bientôt déployé « dans la région » pour fournir aux ambassades britanniques un « soutien opérationnel pour aider les ressortissants britanniques ».

Les hélicoptères de la Royal Air Force sont également « en alerte » en cas de besoin. « Une extension du conflit n’est dans l’intérêt de personne, les conséquences pourraient être catastrophiques », a déclaré David Lammy, appelant à nouveau à « une désescalade et à une solution diplomatique ».

Signe d’une inquiétude grandissante, les rumeurs alarmistes se multiplient au Liban, frontalier d’Israël, où l’aviation civile a dû démentir l’annulation de tous les vols vers Beyrouth. Mais plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec l’aéroport de Beyrouth, dont l’allemande Lufthansa jusqu’au 5 août. Air France et Transavia ont prolongé cette mesure au moins jusqu’à mardi inclus, et Kuwait Airways va interrompre ses rotations à partir de lundi.

La Suède a annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et a conseillé à ses ressortissants de quitter le pays.

« Une punition sévère »

La guerre à Gaza a conduit à l’ouverture de fronts contre Israël par le Hezbollah et les rebelles yéménites Houthis qui, avec le Hamas et les groupes irakiens, forment ce que l’Iran appelle « l’axe de résistance » contre Israël.

L’Iran, le Hamas et le Hezbollah, ennemis d’Israël, ont accusé le pays de l’assassinat mercredi du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, dans sa résidence de Téhéran, survenu quelques heures après une frappe revendiquée par l’armée israélienne qui a coûté la vie au chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, mardi soir près de Beyrouth.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a menacé Israël de « sanctions sévères », tandis que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde contre des « représailles inévitables ».

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays, Israël, était à un « très haut niveau » de préparation à tout scénario, « à la fois défensif et offensif ».

En attendant une « réponse sévère », le cycle de violence continue à la frontière israélo-libanaise.

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