L’Allemand Scholz sous pression pour intensifier les expulsions après le meurtre d’un policier – POLITICO
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement de coalition allemand dirigé par le SPD s’engage à adopter une position plus dure sur la migration. Plus tôt cette année, la coalition au pouvoir – composée du SPD, des Verts et du Parti libre-démocrate (FDP) – a adopté une loi destinée à faciliter l’expulsion par les autorités des migrants dont les demandes d’asile ont été rejetées.
Cependant, procéder à de telles expulsions dans la pratique, même pour les personnes reconnues coupables de crimes graves, reste difficile. L’Allemagne a arrêté les expulsions vers l’Afghanistan en 2021 après le retour au pouvoir des talibans. La Syrie continue d’être dirigée par Bachar al-Assad, dont le gouvernement a commis d’horribles atrocités contre son propre peuple.
Aujourd’hui, les conséquences politiques de l’assassinat brutal d’un policier par un ressortissant afghan la semaine dernière mettent le gouvernement allemand sous pression pour qu’il adopte une position plus dure. Le suspect dans cette affaire – qui, selon les autorités, semblait motivé par l’extrémisme islamiste – est arrivé en Allemagne en 2014 et sa demande d’asile a été rejetée.
L’opposition conservatrice allemande, qui s’est nettement orientée vers la droite en matière d’immigration depuis le règne d’Angela Merkel, a été particulièrement critique à l’égard de la politique d’asile du gouvernement actuel.
« Nous sommes de plus en plus confrontés à un islamisme radical en Allemagne », a déclaré Friedrich Merz, leader de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), après l’assassinat, appelant à « de lourdes conséquences ».
Après l’attaque au couteau, Georg Maier, ministre de l’Intérieur du SPD du Land de Thuringe, a appelé à des négociations avec les pays voisins de l’Afghanistan. Les migrants afghans représentant un risque pour la sécurité de l’Allemagne, a-t-il suggéré, pourraient d’abord être expulsés vers le Pakistan afin d’éviter une coopération directe avec les talibans.