L’Allemagne s’inquiète à son tour de la menace de désindustrialisation
DÉCRYPTION – Énergie chère, manque d’investissements, concurrence chinoise, attractivité américaine… Le modèle de première économie du Vieux Continent s’essouffle.
À Berlin
Le conseil conjoint des ministres de ce mardi, point culminant de la rencontre franco-allemande, offrira l’occasion d’aborder les « sujets qui fâchent » entre Paris et Berlin. A l’issue des trois jours de visite d’Etat, le dîner au château de Meseberg sera consacré à la compétitivité, au cœur des préoccupations de l’Europe dans un monde en pleine fracture, dominé par l’affrontement entre les Etats-Unis et la Chine.
Cette dislocation est un cauchemar pour l’Allemagne, qui rêve encore d’être à l’avant-garde d’une économie mondialisée. D’autant que la « locomotive de l’Europe » apparaît, ces jours-ci, très lente, voire en panne, plombée par une croissance atone et des prévisions moroses. Le Fonds monétaire international (FMI), dans ses dernières prévisions du mois dernier, s’attend à une croissance du PIB tout juste positive cette année, à 0,2 %. La principale économie du Continent se retrouve dans la position de lanterne rouge des grandes nations développées…