Lors d’une réunion organisée par le ministère des Affaires étrangères, des diplomates allemands ont exprimé leur inquiétude quant à l’avenir de la coopération économique avec un gouvernement français dirigé par la droite nationaliste.
Correspondant à Berlin
A peine a-t-il repris ses esprits après la dissolution surprise d’Emmanuel Macron que le gouvernement allemand se prépare déjà à « pire scénario »: la nomination à Matignon de Jordan Bardella ou d’un autre membre du Rassemblement national. Au-delà de toute autre hypothèse électorale, cette crainte s’est longuement exprimée vendredi lors d’une réunion exceptionnelle convoquée par des diplomates allemands du ministère des Affaires étrangères, et spécialement consacrée au cas français.
Une fois passé l’état de stupeur, Berlin tente de comprendre ce qu’est un gouvernement français dirigé par un parti qui, formellement, reste toujours allié au Parlement européen avec l’ennemi numéro un de la démocratie allemande : l’AfD. Outre-Rhin, le recentrage opéré par la formation de Marine Le Pen – et sa volonté affichée de ne plus siéger à Strasbourg avec l’Alternative pour l’Allemagne – pèse peu au regard de l’histoire du RN, dont les racines plongent dans l’extrême. …
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