Sous la pression de toute une nation » son « Euro-2024 à domicile, l’Allemagne a connu un début idyllique en corrigeant l’Ecosse 5-1 à Munich vendredi, et confirme son statut de prétendant au sacre dans un mois à Berlin.
La démonstration technique, physique et tactique de l’Allemagne, face à une équipe écossaise qui a joué toute la seconde mi-temps en infériorité numérique en raison d’une très vilaine erreur de Ryan Porteous, devra être confirmée dans cinq jours à Stuttgart contre la Hongrie, pour mettre se placent en position idéale pour la première place du groupe, avant d’affronter la Suisse à Francfort le 23 juin.
En l’espace de neuf minutes grâce aux réalisations de ses deux pépites Florian Wirtz (10e) et Jamal Musiala (19e), l’Allemagne de Julian Nagelsmann a mis de côté les très mauvais souvenirs du passé, ces défaites en début de Coupes du monde. en 2018 (contre le Mexique) et en 2022 (contre le Japon), et à l’Euro en 2021 (contre la France) qui s’est soldé par des tournois ratés (éliminations au premier tour ou en huitièmes de finale).
Seul petit regret pour la défense allemande : pour la douzième fois consécutive dans un tournoi majeur, elle n’est pas parvenue à terminer un match sans encaisser de but, puisqu’Antonio Rüdiger a trompé de la tête son propre gardien Manuel Neuer en fin de match.
Quadruple championne du monde (1954, 1974, 1990, 2014) et triple championne d’Europe (1972, 1980, 1996), l’Allemagne veut revivre son conte de fées de l’été 2006, lors de la Coupe du monde qu’elle avait organisée et terminée à la 3e place, la début d’une décennie (2006-2016) de présence continue dans le dernier carré des grandes compétitions.
Missile Fullkrug
Et il y avait une odeur de « Sommärchen » de 2006 dans les airs vendredi à Munich, dans le même stade ultramoderne qui avait lancé l’aventure il y a 18 ans contre le Costa Rica (4-2). A commencer par l’hommage rendu au Kaiser Franz Beckenbauer, grand organisateur de la Coupe du monde 2006 et décédé en janvier à l’âge de 78 ans.
Voyant l’intensité mise par les Allemands dès les premières secondes du match sur la défense écossaise, le plan du coach allemand était très clair : éteindre au plus vite la très bruyante Scottish Tartan Army. Et ça s’est déroulé sans encombre.
Dès la 10e minute, à l’entrée de la surface de réparation, Florian Wirtz trompait Angus Gunn d’un tir limpide que le gardien « Cœur courageux » ne pouvait que dévier vers son poste. Le milieu offensif du Bayer Leverkusen est ainsi devenu le plus jeune buteur de la Mannschaft lors d’un Championnat d’Europe, après avoir fêté ses 21 ans le 3 mai.
Débordée par la rapidité du jeu allemand, la défense écossaise a une nouvelle fois cédé dès la 19e minute, sur une superbe combinaison d’Ilkay Gündogan, qui a trouvé Kai Havertz dans la profondeur. L’attaquant d’Arsenal a servi derrière Jamal Musiala qui a ouvert le but d’un crochet avant de décocher un tir puissant sous la barre transversale.
Pour les hommes de Steve Clarke, il faudra vite oublier les 45 premières minutes, car juste avant la pause, Ryan Porteous a vu rouge, pour une semelle bien appuyée sur Gündogan. Havertz a transformé le penalty accordé par l’arbitre français Clément Turpin après la passe décisive.
En seconde période, Niclas Füllkrug a salé l’addition avec un missile lancé à 100 km/h après une nouvelle prestation exceptionnelle de Jamal Musiala, sorti à la 74e minute sous les ovations du stade où il joue avec le Bayern. Et Emre Can a marqué son but dans le temps additionnel pour parfaire le succès allemand.