L’Allemagne demande à l’UE de reporter sa loi
Promulgué en 2023, ce règlement européen contre la déforestation prévoit d’interdire la commercialisation dans l’UE d’une série de produits à partir de 2024 s’ils proviennent de terres déforestées.
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L’Allemagne s’est jointe aux critiques contre le nouveau règlement européen anti-déforestation. Le ministre de l’Agriculture Cem Ozdemir a demandé à la Commission européenne de reporter l’entrée en vigueur du texte, prévue pour la fin de l’année.Les entreprises ont besoin de suffisamment de temps pour se préparer »a déclaré le ministre des Verts, précisant que Berlin avait demandé à l’Union européenne (UE) de retarder l’entrée en vigueur du règlement. « une demi-année »c’est-à-dire jusqu’au 1er juillet 2025.
Le chancelier social-démocrate Olaf Scholz s’est lui aussi inquiété jeudi de la capacité des entreprises à mettre en œuvre le texte. S’exprimant devant l’Association allemande des éditeurs numériques et de journaux, le chef du gouvernement a déclaré avoir discuté de ces difficultés avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, insistant sur le fait que « que le règlement soit suspendu jusqu’à ce que les problèmes soulevés soient clarifiés ».
Promulgué en 2023, ce règlement européen contre la déforestation prévoit d’interdire, à partir de fin 2024, la commercialisation dans l’UE d’une série de produits (cacao, café, soja, huile de palme, bois, viande bovine, caoutchouc, cuir, ameublement, papier…) s’ils proviennent de terres déboisées après décembre 2020. Les professionnels des secteurs du papier, du chocolat, de l’ameublement ou des produits d’hygiène utilisant de l’huile de palme seraient particulièrement concernés par le nouveau règlement.
Les entreprises importatrices, responsables de leur chaîne d’approvisionnement, devront prouver la traçabilité grâce à des données de géolocalisation fournies par les agriculteurs, combinées à des photos satellites. Cette semaine, le Brésil a également demandé à l’UE de reporter l’entrée en vigueur du règlement, tout comme les États-Unis l’avaient demandé en juin. Le texte a également suscité de vives inquiétudes chez les pays africains, asiatiques et sud-américains, inquiets des coûts supplémentaires pour leurs agriculteurs, éleveurs et forestiers.