L’Alberta a attendu un mois pour intervenir au gisement de Kearl, selon un document

Selon ce document, que Radio-Canada n’a pas consulté, la province n’a lancé une intervention d’urgence qu’après que les chefs des Premières Nations de la région ont rendu public comment ils ont été informés des rejets. Le document met également en lumière les communications officielles et la réponse aux déversements, qui font maintenant l’objet de trois enquêtes.
Le fait que la province ait attendu plus d’un mois avant de lancer son intervention d’urgence n’est pas du tout surprenant
, explique le chef Alan Adam de la Première nation Chipewyan Athabasca, qui utilise cette zone pour se nourrir. « Nous sommes habitués à ce que le gouvernement provincial nous laisse tomber. »
De l’eau blanchie, dont on a découvert par la suite qu’il s’agissait d’eau souterraine contaminée par des résidus de sables bitumineux, s’écoulait d’un bassin de décantation de Kerl en mai 2022.
Les Premières Nations n’ont été avisées que le 7 février 2023, lorsque l’Alberta Energy Regulator a émis une ordonnance de protection de l’environnement contre l’Impériale à la suite d’un nouveau déversement de 5,3 millions de dollars. litres d’eaux usées industrielles, y compris les résidus d’un bassin de confinement.
La ministre de l’Environnement et des Aires protégées de l’Alberta, Sonya Savage, a déclaré que c’est par l’ordre public qu’elle a pris conscience du problème pour la première fois.
Les chefs des Premières Nations de la région ont déclaré le 2 mars qu’ils n’avaient pas reçu de mise à jour depuis la notification initiale, car certains de leurs membres continuent de chasser, de pêcher et de cueillir des plantes dans la région. région.
Cinq jours plus tard, le 7 mars, le ministère de l’Environnement a lancé une intervention d’urgence au déversement, qui contenait des niveaux toxiques de contaminants, dont l’arsenic. Il a fallu trois jours de plus pour que le personnel provincial d’intervention d’urgence arrive.
porte-parole de l’opposition du NPD en matière d’environnement, Marlin Schmidtse demande pour sa part ce qui a bien pu déclencher la décision d’urgence alors qu’un mois plus tôt le ministère, le régulateur et l’Impériale affirmaient que la situation était sous contrôle.
Une longue liste de contaminants potentiels
Le document fournit des données sur une longue liste de contaminants potentiels mesurés à la structure de prise d’eau de Fort Chipewyan. Il conclut que l’eau à ce stade est potable, avec des niveaux de nombreuses toxines trop bas pour être mesurés. Les résultats des prélèvements d’eau effectués à proximité des sites de rejet ne sont pas répertoriés.
Les réponses des autorités à ces communiqués sont examinées par le commissaire à l’information de l’Alberta, l’organisme de réglementation de l’énergie de la province et le comité de l’environnement et du développement durable de l’Alberta. Salle communale.
Un rapport attendu fin juillet
Ce comité a demandé au chef de l’organisme de réglementation de l’Alberta et aux hauts fonctionnaires de l’Impériale de répondre à des questions les 20 et 24 avril. Il s’agira notamment de savoir si l’agence peut évaluer un rapport d’incident, si les processus de communication appropriés ont été suivis à la fois par l’organisme de réglementation et l’entreprise, ou si l’enquête, la conformité et l’application ont été suivies.
Ce rapport est attendu pour fin juillet. Entre-temps, les rejets continuent de s’infiltrer dans les eaux souterraines, allègue Marlin Schmidt.
Avec des informations de La Presse Canadienne
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