Divertissement

« Laissez-moi mourir tranquille »: émotion sur le plateau de Quotidien lorsque Yann Barthès lit la tribune de cet ancien journaliste sur la fin de vie

« Leurs paroles impitoyables m’annonçant cette maladie de Charcot auraient dû m’inquiéter. Donc j’allais mourir et je n’avais pas peur. Ce sont les propos de Charles Biétry dans une tribune du journal l’Equipe.

L’ancien journaliste a voulu faire passer un message qui fait tristement écho à l’actualité avec le projet de loi sur la fin de vie qui doit être proposé ce mercredi 10 avril en Conseil des ministres.

Cette chronique a été lue par Yann Barthès ce mardi 9 avril dans son émission Quotidien. Un moment plein d’émotion que le présentateur a voulu évoquer à la demande de Charles Biétry, qui « ne manque jamais de réagir au spectacle »il a souligné.

« Les trois coups discrets à la porte de ma chambre auraient dû m’alerter. L’entrée de trois médecins aux visages impassibles aurait dû m’inquiéter. Leurs paroles impitoyables annonçant cette maladie de Charcot auraient dû m’angoisser. Alors, j’allais mourir, et j’étais pas peur », C’est ainsi que commence le forum en mouvement.

Aussi appelé la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la maladie de Charcot est une pathologie neurodégénérative Encore incurable qui paralyse progressivement les muscles, empêchant progressivement de marcher, de manger, de parler ou de respirer sans assistance, alors que le cerveau reste intact. En France, ce sont 5 000 à 7 000 personnes sont concernées.

Il poursuit : « car avant de parler de notre fin, je voudrais dire à mes camarades malades que dès que le diagnostic est connu, cela signifie qu’il nous reste quelques mois et quelques années à vivre. Ne les gaspillons pas, ils sont trop précieux. « 

Le projet de loi de fin de vie, « un cadeau du ciel »

Vient ensuite le passage décisif où l’ancien journaliste confie avoir préparé sa mort, loin de la maison. Contraint d’aller en Suisse pour recourir au suicide assisté. C’était sans compter le projet de loi présenté sur la fin de vie ou « l’aide à mourir ». UN « cadeau du ciel » pour Charles Biétry.

« Plus besoin d’aller en Suisse, plus besoin de me cacher dans le cabinet d’un médecin qui enfreindrait la loi, plus besoin de me battre pour que ma liberté soit respectée »se réjouit Charles Biétry dans son texte, dans lequel il demande simplement : « Laissez-moi mourir seul. »

« Un grand pas pour la dignité »

C’est la gorge nouée et avec une émotion grandissante que Yann Barthès tente, non sans difficulté, de poursuivre la lecture des mots de son ami Charles Biétry : « Je dis à tous mes amis malades : tenez bon, la recherche avance. Certains d’entre nous seront peut-être sauvés. Sans doute pas moi, mais au moins j’aurais vu un premier pas en avant, encore insuffisant, dont je pourrai bénéficier. » . Et ce qui me permet de conclure que c’est un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour la dignité ».

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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