« Laissez-les partir », Alain Giresse s’en prend violemment à la direction des Girondins de Bordeaux
Très agacé par la situation de son ancien club, Alain Giresse s’est longuement exprimé auprès de Sud Ouest sur la situation des Girondins de Bordeaux, relégués administrativement en National 2 et en quête d’un effectif pour débuter la saison.
« Qu’on les laisse partir. » Dans une vidéo publiée par Sud Ouest samedi, Alain Giresse, joueur des Girondins de Bordeaux entre 1970 et 1986, n’a pas mâché ses mots contre l’actuel management bordelais, alors que le club a été relégué administrativement en National 2. Sans le nommer directement, il s’en est pris à Gérard Lopez, toujours à la tête du club malgré la situation financière catastrophique des Girondins.
« Vous avez en face de vous quelqu’un qui est complètement désillusionné. C’est une catastrophe. Mais vous savez, être là dans la situation actuelle… On ne va pas revenir sur ce qu’il s’est passé, les finances, la catastrophe, et sans parler de l’aspect sportif… mais aujourd’hui, ce sont des gens qui sont encore en train de construire un groupe, de chercher un entraîneur, pour aller disputer la Nationale 2 ? Mais qu’ils se perdent. Qu’ils se perdent ! »
« Ne pas l’abandonner, c’est faire le jeu de ces gens-là ?! »
« Alors je sais que légalement, on ne peut pas les virer comme ça, mais ça veut dire que ce sont des gens qui essaient de se présenter en Nationale 2… On ne veut plus de ça… On est pris en otage, si l’on peut dire », regrette l’homme de 72 ans.
« J’ai un cœur girondin, et je ne peux pas abandonner le club. Mais ne pas l’abandonner, est-ce que ça veut dire faire le jeu de ces gens-là ?! C’est une situation complexe, ambiguë. Je n’ai aucun contact avec ces gens-là… mais pour les partenaires c’est pareil, on ne veut pas abandonner le club… De toute façon, que ce soit en National 2 ou en National 3, je suivrai toujours les Girondins, je ne peux pas m’en débarrasser. Mais il y a ces gens-là qui ne le méritent pas. On me dira qu’il ne faut pas tout mélanger, mais ce n’est pas facile. »