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L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a maintenu mardi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2024, mais l’a revue à la baisse pour 2025, invoquant le ralentissement de la demande chinoise.
L’agence prévoit une croissance de la demande de 970 000 barils par jour en 2024 et de 950 000 barils en 2025, contre une croissance de 980 000 barils auparavant.
La reprise économique post-pandémie se termine en Chine, limitant la demande de pétrole, mais la consommation dans les économies développées, en particulier aux États-Unis, compense ce ralentissement cette année, a indiqué l’AIE dans son rapport mensuel sur les marchés pétroliers.
La saison des grands déplacements automobiles aux Etats-Unis s’annonce en effet comme la plus importante depuis la fin de la pandémie, et les baisses de production décidées par les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) limitent l’offre, constate l’AIE.
« Pour l’instant, l’offre peine à suivre le pic de demande estivale, ce qui fait basculer le marché en déficit », résume l’AIE.
Pour le reste du monde, l’AIE note que la croissance de la demande au deuxième trimestre est à son plus bas niveau depuis 2020. La contribution de la Chine à la croissance de la demande ne sera que d’environ 30 %, contre plus de 60 % en 2023.
La baisse de la demande chinoise est notable pour le diesel et le naphta, nécessaires aux secteurs de la construction et de l’industrie manufacturière, ce qui suggère « un ralentissement du développement du secteur pétrochimique chinois », a indiqué l’AIE.
Dans son rapport mensuel publié lundi, l’OPEP a abaissé ses perspectives de demande annuelle pour la première fois depuis juillet 2023, citant également la faible demande chinoise.
(Reportage de Noah Browning ; version française de Corentin Chappron ; édité par Kate Entringer)