Commandé par la Commission européenne, le document demande la création d’un fonds spécifique dédié à la transition écologique du secteur.
Un rapport commandé par la Commission européenne appelle à recentrer la future politique agricole commune sur les agriculteurs « qui en ont le plus besoin » et plaide pour la création d’un fonds spécifique dédié à la transition écologique du secteur. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait commandé ce rapport début 2024 en pleine colère agricole dans plusieurs pays européens. Le résultat d’un « dialogue stratégique » Réalisé entre acteurs agricoles et ONG environnementales, emmenées par l’universitaire allemand Peter Strohschneider, le document présenté mercredi appelle à une réforme structurelle de l’actuelle Politique agricole commune (PAC) et de ses 387 milliards d’euros de financement.
La négociation de la future PAC (2028-2034) est l’un des dossiers sensibles de la nouvelle Commission européenne en cours d’installation. Plutôt que de calculer les aides en fonction de la taille des exploitations, le rapport préconise une « un soutien au revenu beaucoup plus ciblé » aux agriculteurs « qui en ont le plus besoin » pour « pour éviter l’abandon des fermes » et leur permettre de « avoir un revenu décent »Il appelle à soutenir la « les petites exploitations agricoles et les exploitations mixtes, les jeunes agriculteurs, les nouveaux entrants et les agriculteurs installés dans des zones soumises à des contraintes naturelles ».
L’ONG environnementale Greenpeace a soutenu le rapport, jugeant le fonctionnement actuel de la PAC « stupide » parce que trop favorable à « fermes industrielles »En matière de transition écologique, le rapport estime également qu’une « Un fonds temporaire pour une transition juste devrait être créé en dehors de la PAC pour compléter le soutien à la transition rapide du secteur »Face au mouvement de colère des agriculteurs, Bruxelles a fait une série de concessions début 2024, revenant sur une partie des ambitions du pacte vert, « Pacte vert »même si cela signifie s’attirer les critiques des ONG.
S’adressant à la presse mercredi, Ursula von der Leyen a affirmé « nouvelle approche » avec les agriculteurs, plus « de confiance » et moins de bureaucratie, tout en soulignant son engagement envers « Objectifs climatiques ». « Nous devons soutenir une agriculture qui travaille pour la nature et avec la nature »elle a assuré.