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L’agresseur sexuel de onze sœurs et cousines, bien que reconnu coupable, échappe à la détention

Onze jeunes femmes avaient porté plainte contre un membre de leur famille qui les avait agressées durant leur enfance dans les années 1980 à Piton Sainte-Rose. Ils sont déçus par la peine prononcée ce vendredi 4 octobre par le tribunal correctionnel de Saint-Denis : Trois ans de prison dont deux avec sursis avec sursis et un an aménageable.

Tout d’abord l’étonnement. La colère donc. Ce vendredi 5 octobre, le tribunal de Champ-Fleuri, à Saint-Denis, a condamné l’agresseur sexuel du Piton Sainte-Rose à une peine sans mandat de dépôt.

Lors de l’audience, le 17 septembre 2024, les 11 plaignantes, victimes depuis 1985 de cet homme issu de leur entourage familial, ont témoigné des événements vécus durant leur petite enfance, entre 3 et 7 ans.

A l’issue du délibéré, le tribunal condamne le prévenu à trois ans de prison dont deux avec sursis et un an révisable, ce qui signifie qu’il ne ira pas derrière les barreaux.

Peut-être par crainte d’un mandat de dépôt, le prévenu n’est pas entré dans la salle pour entendre cette décision.

« Il a été reconnu coupable de ses actes, mais il ne s’est même pas présenté pour entendre ce que le juge avait à lui dire. Il est resté dehors. »

Que leur agresseur, bien que condamné, quitte le tribunal « les mains dans les poches », est un coup dur pour Aurélie, l’une des victimes.

« Il a toujours été libre, il n’a passé que 48 heures en garde à vue qui, là encore, ont été écourtées car il voulait se suicider. Se suicider pour quoi faire, s’il n’a rien fait ?

Déjà choquées par le passage de l’affaire en correctionnelle plutôt que devant un tribunal pénal, les victimes trouvent une justice bien loin de « l’esprit MeToo ».

« Je trouve qu’il n’y a pas de sentence là… on nous demande de parler, d’exprimer ce que nous avons subi… Quel exemple la justice française donne-t-elle aux enfants qui sont actuellement en souffrance ? Et il est libre de continuer ? »poursuit Aurélie.

La crainte de récidives sur d’autres mineurs est également une préoccupation de Julie. Elle estime avoir fait sa part :

« Il y a des gens qui font moins que ça et qui vont en prison. Maintenant c’est à la justice de faire son travail. Si demain cet homme recommence, ce sera certainement le cas, car il n’arrête pas d’être un pédophile. , la justice sera responsable de ce qui arrivera.

La mère de Julie a beaucoup pleuré ce matin. Elle a exprimé sa crainte d’être narguée chaque jour, dans le petit village de Piton Sainte-Rose, par l’homme qui a attaqué ses filles.

L’affaire n’est pas terminée. Soutenu par l’association EPA, écoutez-moi, protégez-moi, aidez-moi, les victimes feront appel.

Ils entendent, lors de cette future audience, faire valoir les nouveaux éléments en leur possession.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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