l’agence Standard & Poor’s abaisse la note française de « AA » à « AA-«
L’agence de notation estime que la dette publique française devrait atteindre 112 % du PIB en 2027, contre environ 109 % en 2023.
Publié
Mise à jour
Temps de lecture : 1 min
Standard and Poor’s a rendu son verdict. L’agence de notation a abaissé vendredi 31 mai son évaluation concernant l’évolution de la dette publique française, dont la note est passée de « AA » à « AA- ». « Contrairement à nos précédentes prévisions, nous estimons que la dette publique de la France augmentera jusqu’à environ 112 % du PIB d’ici 2027, contre environ 109 % en 2023.» a déclaré S&P dans un communiqué de presse.
« Même si nous pensons que la reprise de la croissance économique et les réformes économiques et budgétaires récemment mises en œuvre permettront à la France de réduire son déficit budgétaire, nous prévoyons désormais qu’il restera supérieur à 3% du PIB en 2027. »poursuit S&P, qui juge néanmoins que « les perspectives sont stables ». Fin avril, les deux autres agences (Moody’s et Fitch) n’ont pas modifié leur notation pour la France.
Dans un message publié vendredi sur le réseau social X, le patron des Républicains, Eric Ciotti, a accueilli froidement cette nouvelle note. « La France sanctionnée pour ses erreurs et incohérences budgétaires. C’est là que nous mène la pitoyable gestion des finances publiques du duo Macron/Le Maire !il a écrit. « La gestion de nos finances est désastreuse »de son côté jugé sur X Kévin Mauvieux, porte-parole du Rassemblement national.
Dans les colonnes du Parisien, le ministre de l’Économie a assuré vendredi soir que« »Il n’y aura aucun impact sur la vie quotidienne des Français ». Tout comme le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, Bruno Le Maire voit dans cette notation un appel à poursuivre sa politique d’épargne publique. «Je prends note de cette décision. Cela ne change rien à ma détermination à redresser les finances publiques. Nous avons commencé à le faire, nous continuons”, a-t-il assuré. L’objectif du gouvernement reste de réduire le déficit « en dessous de 3% du PIB en 2027 ».
Le ministre de l’Économie explique principalement cette notation par les politiques d’aide de l’État français pendant la crise du Covid-19. « Nous avons dépensé pour bien protéger. Ces dépenses essentielles ont évidemment augmenté la dette”a-t-il soutenu, assurant également que la dette française trouve toujours « facile à intégrer sur les marchés ».