L’agence de notation explique que « l’orientation politique à moyen terme du gouvernement » et « la façon dont elle vise à réduire le déficit budgétaire » reste vague. Elle maintient en fait sa note AA3.
Publié
Temps de lecture: 2min
/2025/04/12/080-hl-jmbarrere-2732908-67fa166306430121649451.jpg)
Pas de changement. Quatre mois après l’avoir rétrogradé d’une encoche, l’agence de notation Moody’s n’a finalement pas mise à jour la note de la dette publique de la France, vendredi 11 avril, arguant en particulier de l’instabilité politique.
« Aucune mesure n’a été prise sur la note de la France »a confirmé l’agence de notation à l’AFP après la publication dans la soirée d’un document annonçant l’achèvement de la révision de notation périodique pour la France. Il s’agit en fait également de maintenir le niveau actuel, dans « AA3 », l’équivalent d’un 17/20. « Le gouvernement reste fragile et n’a pas une majorité claire au Parlement. En conséquence, l’incertitude concernant l’orientation politique du gouvernement du gouvernement, en particulier la manière dont elle a l’intention de réduire le déficit budgétaire toujours élevé de la France en 2026 et au-delà, reste élevé »justifie l’agence de notation.
La note de la dette publique française avait été réduite de « AA2 » à « AA3 » en décembre, compte tenu du « Fragmentation politique » Du pays, pas très propice selon Moody’s à la restauration rapide des finances publiques. C’est l’équivalent de « Aa- » de Fitch et S&P mais, contrairement à la perspective négative de ce dernier, la perspective stable attribuée par Moody’s suggère qu’une nouvelle révision n’est pas envisagée plus ou moins courte.
Le gouvernement détaillera sa trajectoire budgétaire le 15 avril, lors d’une conférence sur les finances publiques autour du Premier ministre François Bayrou. L’exécutif a réaffirmé son désir de réduire le déficit public à 5,4% du PIB cette année, après 5,8% en 2024, pour être sous le plafond européen de 3% en 2029, une ambition qui maintient cependant la France parmi les combres de la zone euro.
Mais le risque économique a augmenté avec la tempête commerciale lancée par le gouvernement américain le 2 avril, puis temporairement suspendue mercredi pendant 90 jours – sauf avec la Chine. Citant « Incertitudes »Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a abaissé à 0,7%, les prévisions de croissance du gouvernement pour 2025, contre 0,9% avant et après 1,1% en 2024.