Santé

L’agence de santé de l’Union africaine déclare une « urgence de santé publique »

Un enfant suspecté d'être atteint de MPOX, en République démocratique du Congo, le 19 juillet 2024.

L’Africa CDC, l’agence sanitaire de l’Union africaine, n’a pas attendu l’approbation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour déclarer « une urgence de santé publique » face à l’épidémie de mpox (pour variole du singe ou variole du singe) actuellement en cours dans plusieurs pays du continent. « Cette déclaration n’est pas une simple formalité, c’est un appel clair à l’action »a commenté, mardi 13 août, le président d’Africa CDC, Jean Kasenya.

Cette annonce intervient, en effet, à la veille de la réunion du comité d’urgence de l’OMS, qui doit également déterminer si la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale, son plus haut niveau d’alerte sanitaire. Au total, 38.465 cas de mpox pour 1.456 décès ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, avec notamment une augmentation de 160% des cas en 2024 par rapport à l’année précédente, selon les données publiées la semaine dernière par l’Africa CDC.

La requalification de l’épidémie de MPOX par l’agence devrait notamment permettre de débloquer des fonds pour l’accès aux vaccins et d’apporter une réponse continentale. « C’est une reconnaissance que nous ne pouvons plus nous permettre d’être réactifsa ajouté Jean Kasenya. Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour contenir et éliminer ce fléau. »

Lire aussi | Mpox : la RDC va approuver en urgence deux vaccins et un traitement pour endiguer l’épidémie

Une nouvelle souche plus mortelle

Autrefois connue sous le nom de variole du singe, la MPOX est une maladie virale qui se transmet des animaux aux humains, mais qui se transmet également par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. La maladie a été découverte pour la première fois chez l’homme en 1970 dans ce qui est aujourd’hui la République démocratique du Congo (RDC, anciennement Zaïre).

En 2022, une épidémie mondiale s’était finalement propagée sous une nouvelle souche dans une centaine de pays où la maladie n’était pas endémique, touchant principalement les hommes homosexuels et bisexuels. L’OMS avait alors décrété l’alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l’avait levée moins d’un an plus tard, en mai 2023. L’épidémie avait fait quelque 140 décès sur environ 90 000 cas.

Mais depuis près d’un an, le continent africain fait face à la propagation d’une nouvelle souche, détectée en RDC en septembre 2023 et considérée comme plus mortelle et plus transmissible que les précédentes. Cette dernière provoque l’apparition d’éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes se caractérisaient par des éruptions et des lésions localisées, sur la bouche, le visage ou les parties génitales.

Lire aussi : La variole du singe rebaptisée MPOX par l’Organisation mondiale de la santé

Le Monde avec l’AFP

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Ray Richard

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