« Donnons un avenir aux enfants blancs ». L’affiche d’un candidat d’extrême droite, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, a semé la consternation en Lorraine mardi 25 juin 2024, rapporte leAgence France-Presse. L’affiche porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présente qu’un seul candidat aux élections législatives, au 5et circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Le maire de Neuves-Maisons (7 000 habitants), Pascal Schneider, a déclaré auAFP ayant déposé plainte lundi auprès du parquet de Nancy pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à caractère raciste ». « Ce n’est pas une démonstration politique, c’est une démonstration sectaire, qui diabolise, qui stigmatise. » il a dénoncé.
« J’ai eu des réactions de parents horrifiés »
Entre dimanche et lundi, une quinzaine d’affiches ont été apposées dans sa commune avant d’être retirées la nuit suivante. D’autres affiches ont également été apposées ailleurs dans la circonscription. « Ils ont masqué certains panneaux officiels placés devant les écoles et j’ai eu des réactions de parents horrifiés. Ils trouvent cette attitude ignoble, hors du temps, elle correspond à un autre siècle », » a déploré le maire.
Sur son site Internet, le Parti de la France précise que cette affiche a été « une vraie réussite » et » Nous sommes en rupture de stock « . «Nos militants prennent tous les risques pour afficher partout en France nos slogans offensants et radicaux», ajoute le mouvement fondé par l’ancien frontiste Carl Lang.
Le candidat déjà condamné pour incitation à la haine homophobe
Le candidat de ce petit groupe, Pierre-Nicolas Nups, a déclaré au journal L’Est républicain qu’il avait » valide « l’affiche incriminée. Cela traduit, selon lui, « un message d’espoir pour nos jeunes et rien d’autre. Et si nous voyions autre chose, ce serait une interprétation malveillante. Ce dernier, qui avait déjà été candidat aux législatives de 2017, a déposé une candidature baptisée « Rassemblement de la droite nationale », qui espère remporter la circonscription du PS sortant Dominique Potier.
En 2017, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour incitation à la haine homophobe.