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« L’affaire est décidée, il faut la terminer du mieux possible », estime le général Vincent Desportes

L’Ukraine a subi « l’une des plus importantes » attaques aériennes lancées par la Russie dans la nuit. Le général Vincent Desportes estime, dimanche sur franceinfo, que les « négociations » de paix doivent désormais être « conduites correctement ».

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Le général Vincent Desportes, ancien directeur de l'École de guerre, professeur de stratégie militaire à Sciences Po et HEC, le 9 novembre 2022 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

L’opérateur énergétique ukrainien a annoncé dimanche 17 novembre des coupures d’électricité autour de la capitale et dans deux régions de l’est du pays après une attaque aérienne russe de grande ampleur. Il s’agit même du« l’un des plus grands » depuis le début de l’invasion, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Face à ces attaques, pour se protéger, la Pologne voisine a fait retirer ses avions de chasse. Faut-il assister à une nouvelle escalade dans ce conflit ? « C’est une question de communication »répond dimanche 17 novembre sur franceinfo le général Vincent Desportes.

« S’il y a un pays qui s’inquiète de l’avancée de la Russie, c’est bien la Pologne. Et le Premier ministre Tusk dit non : ‘Même si j’étais seul, je continuerai.’ Évidemment, il a tout à fait raison. » estime l’ancien directeur de l’École de guerre et spécialiste des affaires stratégiques et militaires.

Selon le général, « Il est temps que les pays européens admettent que le Donbass ne peut effectivement pas être reconquis. Nous devons absolument être forts lorsque nous entrerons à la table des négociations. Ils partiront des positions acquises sur le terrain et des positions de force psychologique qu’auront les participants.  »

« Il faudra être là car si nous ne sommes pas à table, nous savons que nous serons au menu. »

Général Vincent Desportes

sur franceinfo

« Ce n’est pas une affaire Trump-Poutine, c’est une affaire d’Europe »insiste le général Vincent Desportes. Selon le stratège, « Aucun scénario plausible ne permettrait à l’Ukraine de récupérer les territoires qu’elle a perdus ». Le président Zelensky l’a bien compris, assure Vincent Desportes : « Il prépare sa population depuis longtemps. » «La réalité est que le destin des Ukrainiens ne leur appartient plus depuis longtemps. Cela appartient à M. Poutine et aussi aux Occidentaux.»selon l’expert.

« Ce ne sont pas les armes occidentales qui défendront l’Ukraine, ni les soldats ukrainiens. L’Ukraine compte 28 millions d’habitants face à un pays de 130 millions d’habitants qui va encore chercher des troupes en Corée du Sud. Nord », il se souvient. « L’affaire est tranchée, il faut maintenant la terminer du mieux possible. L’important est que ces négociations soient menées correctement. Quelles concessions faut-il faire en termes de territoire ? Par rapport à quelle garantie de sécurité ? C’est à cela que nous devons jouer. C’est là que le bras de fer doit être fort »explique Vincent Desportes.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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