Ce week-end, de nouveaux épisodes de racisme ont eu lieu en Espagne. Cette fois, c’est Cheikh Sarr, gardien du Rayo Majadahonda en D3, qui en a été la victime. A l’approche de la fin du match, le gardien sénégalais a été visé par de très graves insultes racistes de la part des supporters de Sestao River, situés derrière ses cages. Le joueur a décidé d’affronter ses agresseurs, et s’est dirigé vers eux en attrapant l’un d’eux par son écharpe.
Le gardien a reçu un carton rouge, et l’arbitre a même indiqué dans son rapport de match qu’il avait été particulièrement agressif à son égard, ce qui est d’ailleurs difficile à vérifier sur les images du match. Les joueurs du Rayo Majadahonda ont alors décidé de quitter le terrain, et n’y sont jamais revenus. Un scandale très médiatisé chez nos voisins espagnols. D’autant que Sarr, victime dans cette affaire, risque d’écoper de plusieurs matches de sanction.
L’Espagne attend le verdict
L’opinion publique est aussi, logiquement, de son côté. « Si nous voulons vraiment mettre fin au racisme, Cheikh ne doit pas être sanctionné. La victime ne peut pas être punie »affiche par exemple le quotidien Marca à sa Une ce mercredi. Les médias et les supporters, qui n’ont pas apprécié l’attitude de l’arbitre dans cette affaire, espèrent que la Fédération espagnole tiendra compte du contexte et ne se contentera pas d’appliquer bêtement le règlement en suivant ce qu’a écrit l’arbitre dans son rapport pour sanctionner Sarr.
Il faut dire que le joueur risque plusieurs matches sanctionnés si l’on s’appuie sur le règlement de la RFEF. Si ce dernier fermait les yeux et excusait le joueur, ce serait un joli message envoyé dans la lutte contre le racisme. A l’inverse, certains trouveraient très contre-productif de la sanctionner. D’autant que, de son côté, le club de Sestao River a affirmé qu’il n’y avait pas eu d’insultes racistes. Pire encore, le supporter que Sarr a affronté a porté plainte contre lui à la police, avec un rapport médical qui témoigne de deux « blessures » : une gêne cervicale et des traces de frottements au niveau du cou. À suivre…
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