L'aéroport de Nouvelle-Zélande fait sensation en limitant les câlins d'adieu à 3 minutes
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L’aéroport de Nouvelle-Zélande fait sensation en limitant les câlins d’adieu à 3 minutes

L’aéroport de Nouvelle-Zélande fait sensation en limitant les câlins d’adieu à 3 minutes
Un panneau indique un délai limite pour les visiteurs de la zone d’atterrissage de l’aéroport de Dunedin.
Capture d’écran Facebook @Julie Ann

Un panneau installé en octobre dernier et limitant le temps consacré aux embrassades devant l’aéroport de Dunedin fait parler de lui sur les réseaux sociaux et dans la presse internationale.

Une tendresse excessive n’est pas gratuite et peut même mériter une réprimande. En témoigne la nouvelle règle appliquée par l’aéroport international de Dunedin, une ville du sud de la Nouvelle-Zélande. Pour fluidifier le trafic et améliorer la sécurité sur place, la direction de l’aéroport a jugé bon de limiter les accolades devant le bâtiment. « La durée maximale d’un câlin est de 3 minutes. Pour des adieux plus chaleureux, veuillez utiliser le parking», peut-on désormais lire sur une pancarte. Une règle qui est loin de faire l’unanimité, notamment sur les réseaux sociaux.

« Inhumain », « grossier », « tyrannique »

Tout est parti d’un post viral d’une certaine Julie Ann sur Facebook. Daté du 9 octobre, le message montre une photo dudit panneau et est accompagné d’une légende avec un emoji qui rit et pleure. Dans les commentaires, d’autres internautes rient, plus ou moins. Parmi les 56 000 réactions, certains utilisateurs qualifient ce principe d’« inhumain », de « grossier », voire de « tyrannique ». D’autres décident de s’amuser avec. « C’est trop généreux, dix secondes suffisent », ironise un commentateur. Plus bas, d’autres s’emparent du phénomène pour philosopher. « Cela me fait réfléchir… Quelles sont les personnes que je voudrais serrer dans mes bras pendant 3 minutes ? Ils sont peu nombreux. La vie est trop courte», dit un certain John Anderson.

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Interviewé par la radio locale Rnz Lundi 21 octobre, le directeur de l’aéroport Daniel de Bono reconnaît que cette annonce « a fait beaucoup de bruit » et a animé de nombreuses conversations dans le pays et à l’étranger. Se définissant comme un « câlin » invétéré, il dit avoir préféré jouer la carte de l’humour plutôt que de sévir pour faire passer un message de prévention. « Les aéroports sont des foyers d’émotions… Nos collaborateurs ont constaté des choses intéressantes à ce sujet. Mais l’espace dont nous disposons est limité et trop de gens passent trop de temps à se dire au revoir dans ce domaine », note-t-il.

Une question demeure : comment ont-ils pu déterminer que le temps limite pour l’étreinte était de 3 minutes ? Tout est parti d’une étude, rapporte CNNdont les résultats suggèrent qu’un câlin de 20 secondes provoque une poussée d’ocytocine, « l’hormone de l’amour ». Partant de ce principe, la gestion des aéroports néo-zélandais propose donc une étreinte plus longue entre deux personnes, soit 9 petites doses d’amour pour une famille.

Daniel de Bono veut aussi rassurer les voyageurs. « On ne va pas appeler la police des câlins pour faire respecter la règle », promet-il. Nous ne sommes pas là pour dire aux gens combien de temps ils doivent s’embrasser, mais plutôt pour leur dire d’avancer et de laisser la place aux autres. ». Si aucune sanction n’est prévue pour l’instant en cas d’accolade trop prolongée, Le personnel pourra cependant demander poliment aux personnes qui s’attardent de se rendre au parking, accessible gratuitement pendant 15 minutes.

Qu’en est-il de la règle en France ? Il semblerait que l’aéroport de Nice pratique depuis 2016 la méthode « Kiss and Fly » et propose aux véhicules de s’arrêter gratuitement cinq minutes pour déposer leurs passagers. Cocorico pour ce geste généreux.

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