Un adolescent de 16 ans, soupçonné d’avoir planifié une tuerie dans un lycée d’Antibes (Alpes-Maritimes), a été mis en examen et écroué, a annoncé le procureur de la République jeudi 25 avril.
Le jeune homme de 16 ans, arrêté ce lundi après avoir été soupçonné d’avoir voulu commettre une tuerie dans un lycée d’Antibes (Alpes-Maritimes), a été incarcéré ce jeudi après sa mise en examen mercredi 24 avril.
Il est poursuivi pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de préparer un crime » et « apologie publique d’un crime ou d’un délit », indique ce jeudi le procureur dans un communiqué.
Le parquet national antiterroriste a été prévenu mais pour le moment, le tribunal de Grasse reste saisi des faits.
L’adolescent a été arrêté ce lundi 22 avril, à sa sortie d’un hôpital psychiatrique, dans lequel il avait été interné d’office début mars. Pour cause, le suspect avait exprimé fin février son envie d’agir auprès d’un pédopsychiatre.
Le professionnel de santé a alors signalé ces propos inquiétants à la police, à la suite de laquelle le parquet a ouvert une information judiciaire le 6 mars.
En effet, le suspect avait déclaré à la police qu’il était fasciné par les massacres lors de sa garde à vue.
Traces écrites d’un projet meurtrier
Lors de l’enquête menée par la police judiciaire de Nice, les policiers ont découvert plusieurs éléments inquiétants au domicile de l’adolescent, situé à Antibes, confirmant une volonté de commettre le fait.
Des armes blanches et un gilet pare-balles y ont été retrouvés. Des croix gammées dessinées et des signes cabalistiques sur les murs de sa maison ont également été relevés par les enquêteurs.
Ils ont également retrouvé des traces écrites de son objectif macabre, qu’il souhaitait entreprendre dans son école, sur différents supports.
L’adolescent en contact avec un complice ?
Par ailleurs, l’exploitation de son ordinateur et de son téléphone a révélé qu’il était en contact avec une jeune fille de 17 ans, hospitalisée dans un service psychiatrique de Cherbourg-en-Cotentin.
L’adolescent de 17 ans « semblait partager ses intentions meurtrières », a indiqué le procureur ce jeudi 25 avril dans son communiqué. Elle a été placée en garde à vue, puis hospitalisée sans consentement.
Selon l’expertise psychiatrique réalisée sur le suspect, ce dernier a été détecté comme présentant un déséquilibre mental, et étant à la fois islamophobe, antisémite et raciste.
Néanmoins, les résultats de l’expertise ont conclu qu’une sanction pénale était accessible, malgré ce profil psychologique inquiétant.