Shamseddine, l’adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs personnes jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), est décédé vendredi 5 avril, a annoncé le parquet d’Evry dans un communiqué. L’enquête est donc désormais ouverte « des chefs d’assassinats et de violences en réunion à proximité d’un établissement scolaire »rapporte le procureur de la République, Grégoire Dulin.
« Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces actes criminels et permettre l’arrestation des auteurs », ajoute son communiqué. La porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, a déclaré : le vendredi X que « Face à ce crime et à cette violence barbares, notre société ne pliera pas »affirmant également que « les auteurs seront retrouvés et punis ».
Aucune arrestation n’avait eu lieu jeudi soir. L’enquête, confiée à la police judiciaire de l’Essonne, doit permettre de déterminer les circonstances de l’agression, selon le procureur de la République. Selon le maire, les images des caméras de vidéosurveillance de la ville « ont été réquisitionnés par la police ». Selon une source policière, l’adolescent a été agressé alors qu’il sortait de l’école par plusieurs personnes qui ont ensuite pris la fuite. Il a été retrouvé dans une rue, « pas loin de son école »selon l’accusation.
«Cette ultraviolence devient monnaie courante»
Les faits se sont produits « vers 16h20 » tandis que l’adolescent, élève en classe 3e au collège des Sablons, dans un quartier populaire de Viry-Châtillon, sortait d’un cours de musique, a déclaré M. Vilain à l’Agence France-Presse. Shamseddine était « agressé alors qu’il se rendait chez lui, entre deux cages d’escalier »selon le conseiller. « Je ne sais pas si c’était attendu ou voulu, mais il n’y avait pas de tension particulière à la sortie du collège à ce moment-là »a déclaré l’élu.
Le collégien était en arrêt cardio-respiratoire lorsqu’il a été pris en charge par les pompiers, a expliqué une source policière. Il a été transporté à l’hôpital Necker de Paris en état d’urgence absolue, selon le maire.
«Cette ultraviolence devient monnaie courante», a commenté le maire de Viry-Châtillon. Vendredi, une cellule psychologique a été mise en place au collège des Sablons, pour accompagner » étudiants (Et) aux enseignants ».
Les événements de Viry-Châtillon se sont produits quarante-huit heures après l’agression d’une jeune fille de 13 ans devant un collège d’un quartier populaire de Montpellier, dans l’Hérault. La fille était « grièvement blessé »selon le parquet, qui a annoncé, mercredi soir, sa sortie du coma.