L’administration Trump interdire progressivement les couleurs alimentaires artificielles d’ici la fin de 2026. L’annonce a été faite mardi la Food and Drug Administration (FDA), marquant un tournant historique pour l’industrie alimentaire américaine. Huit colorants dérivés d’huile, utilisés dans des milliers de produits – des boissons aux boissons, y compris les sauces et les céréales – seront retirés. La mesure, rare exemple de consensus entre les experts en santé publique et les dirigeants politiques, fait partie d’un vaste plan de réforme porté par Donald Trump.
« La FDA de facto supprime de facto tous les colorants alimentaires dérivés du pétrole aux États-Unis », a déclaré le nouveau directeur de la FDA, le Dr Marty Makary, aux côtés du ministre de la Santé Robert Kennedy Jr., lors d’une conférence de presse à Washington.
La fin des e129, e102 et e110
Le retrait concernera notamment le « Red 40 » (E129 en Europe), le « jaune 5 » (E102) et le « jaune 6 » (E110), parmi les plus répandus. Deux premiers colorants seront interdits dans les prochains mois, et les six autres suivront progressivement. Pour soutenir cette transition, les autorités américaines prévoient d’autoriser quatre nouveaux colorants naturels dans les prochaines semaines, tout en accélérant l’approbation des alternatives végétales. Notez que le rouge 3 (E127), reconnu comme cancérigène, est déjà en cours de retrait.
Ce durcissement intervient dans un climat de vigilance croissante autour des additifs alimentaires. « Au cours des cinquante dernières années, les enfants américains ont vécu de manière plus importante dans une soupe toxique de produits chimiques artificiels », a alerté le Dr Marty Makary, citant des recherches reliant ces substances à l’hyperactivité, au diabète ou au cancer.
La promesse d’une réforme profonde
Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., a promis une réforme en profondeur. « Nous allons nous débarrasser de tous les ingrédients et additifs alimentaires que nous pouvons légalement réglementer. » Soutenu par les mères du mouvement « Make America Healthy Again » (MAHA), a-t-il assuré que « les fabricants sont prêts à changer », en se concentrant sur leur coopération plutôt que sur la coercition.
En effet, en mars, Robert Kennedy Jr. a rencontré en privé les dirigeants de grandes sociétés agricoles telles que PepsiCo, General Mills, Tyson Foods, Kraft, Heinz et Kellogg. Lors de cette réunion, il a déclaré à CBS News qu’il avait exigé que les colorants alimentaires artificiels soient « tous éliminés en deux ans ».
Un mouvement déjà engagé dans certains états
Cette initiative fédérale fait partie d’une dynamique plus large: plusieurs États américains, dont la Californie et la Virginie occidentale, ont déjà légiféré pour restreindre ou interdire ces colorants. À l’international, l’Europe a longtemps imposé des restrictions strictes ou un étiquetage obligatoire, poussant de nombreuses marques à se tourner vers des alternatives naturelles.
Notre dossier aux États-Unis
Peter Lurie, président du Center for Science in the Public Interest (CSPI), a salué une décision de longue date pour la santé publique. « Ces colorants n’ont aucune valeur nutritionnelle. Ils ne servent qu’à tromper les consommateurs en rendant les produits plus attrayants qu’ils ne le sont », a-t-il déclaré. En bref, les États-Unis devraient vivre une révolution majeure dans les prochains mois. Il n’est jamais trop tard.