L’administration Biden a annoncé une sixième série de sanctions visant à contrer les violences en Judée-Samarie, une initiative sans précédent. Cette fois, les mesures visent une organisation et un responsable de la sécurité civile impliqués dans des actes de violence contre des Palestiniens.
Le groupe Hashomer Yosh (Gardiens de Judée et de Samarie) et Yitzhak Levi Filant, un garde de sécurité, sont dans le collimateur des autorités américaines. Cette décision intervient peu après deux incidents violents qui ont fait deux morts palestiniens dans la région.
L’inaction des autorités israéliennes face aux violences suscite des inquiétudes. Le chef du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, aurait exprimé en privé sa frustration face à l’inaction de la police israélienne, sous la supervision du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir. En réponse, plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, ont commencé à imposer leurs propres sanctions. Depuis février, 11 individus et 11 entités ont été désignés par les Etats-Unis. Hashomer Yosh est accusée d’avoir soutenu au moins 26 avant-postes agricoles non autorisés en Judée-Samarie, dont certains dirigés par des individus déjà sanctionnés par les Etats-Unis. L’organisation aurait également participé à l’expulsion de résidents palestiniens de Khirbet Zanuta en janvier. Quant à Filant, bien que son rôle soit officiellement celui d’un agent de sécurité, il est accusé d’avoir mené des actions malveillantes dépassant ses attributions, notamment d’avoir dirigé un groupe de résidents israéliens armés pour harceler et expulser des Palestiniens.
Le Département d’Etat américain souligne que « la violence extrémiste en Judée-Samarie provoque d’intenses souffrances humaines, porte atteinte à la sécurité d’Israël et compromet les perspectives de paix et de stabilité dans la région ». Il appelle le gouvernement israélien à demander des comptes aux personnes et entités impliquées dans ces violences.